Structure hospitalière ou centre de détention pour patients pauvres ?
Le corps sans vie d'un nourrisson âgé seulement d'un mois est retenu depuis deux jours à l'hôpital Jeanne Ebori pour une facture impayée de 500 mille FCFA liée aux frais d'hospitalisation. Les parents du nourrisson ont été sommés de procéder au paiement préalable de la facture avant que leur soit remis le corps de leur enfant. Démunis, les parents du bébé défunt ne savent à quel saint se vouer.
Par Wilfrid Kombe Nziengui
«Je suis à la recherche des sous. Depuis que l'enfant est mort lundi soir, je ne dors pas. Je suis debout à la recherche des sous pour payer l'hôpital et récupérer le corps de l'enfant pour qu'il soit enterré. Mais je n'ai toujours pas trouvé. Je ne sais comment faire », explique le père du nourrisson.
L'enfant est né il y a un mois au centre hospitalier universitaire de Libreville. Mais quelques jours après sa sortie de la maternité, il a été conduit au centre hospitalier mère et enfant (Jeanne Ebori) pour une consultation parcequ’il était malade. Le nourrisson sera hospitalisé durant une semaine avant qu’il ne décède le lundi 21 mars 2022. Sous l'ordre de la Direction de l'hôpital, la dépouille du bébé sera confisquée imposant aux parents de payer la facture qui s'élève à 500 mille Fcfa.
Devant cette exigence de l'hôpital, les parents du nourrisson se trouvent impuissants, d'autant que les deux sont sans emplois. Le père, sans qualification, exerce en qualité d'aide maçon. Mais ce dernier indique avoir épuisé toutes ses petites économies pour l'achat des médicaments. Il en appelle de ce fait à l’aide des personnes de bonne volonté et à celle des autorités du pays.
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