Pour avoir exigé le paiement des émoluments qui lui reviennent de droit, Edgar Nze Mbang Aboghé, étudiant en Master 1 philosophie, à l’Ecole normale supérieure (ENS), a été convoqué hier, mardi 30 juin, au commissariat de Belle-vue 2 avant d’être gardé en détention.
C’est la conséquence de l’expédition punitive lancée par la direction d’un établissement qui considère désormais le mouvement de revendication comme un acte « terroriste » portant atteinte à l’image de la structure. Et bien évidemment, la direction de l’ENS a sauté sur la mesure interdisant les regroupements de plus de dix personnes pour justifier la mise aux arrêts d’un étudiant pointé comme l’un des leaders du mouvement de contestation.
Ces amis qui, par solidarité, ont effectué le déplacement hier au commissariat, n’ont eu que leurs yeux pour pleurer devant cet acte arbitraire. L’interdiction de rendre visite à leur compagnon accentuant davantage la douleur. « Depuis hier à 9 heures notre collègue est gardé à vue, le ventre vide, sans que sa famille ne soit même au courant. Il a été appelé par la direction de l’établissement pour récupérer un document. A sa grande surprise, il va se rendre compte qu’il s’agissait d’une convocation de police. Ne se rapprochant de rien, il s’y est rendu. Et depuis, il n’est plus ressorti du commissariat » témoigne un de ses collègues. Pour autant, les étudiants indignés par ce type de méthode barbare, promettent de réagir.
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