Il n’y a de vérité que le temps ne révèle. Quatre ans après l’une des plus grandes escroqueries financière de l’histoire du pays, la justice gabonaise va enfin ouvrir une instruction judiciaire dans l’affaire BR Sarl. Conséquence de la plainte déposée près le Tribunal de Libreville par le Congrès des agents de l’administration publique, parapublique et privée de l’Etat (CAPPE) et le Collectif des épargnants de l’ex micro finance.
Première personnalité à être entendue dans ce scandale, l’ex ministre de l’Economie au moment des faits, Régis Immongault Tatangani. Celui qui siège désormais à l’Assemblée nationale, en tant que député du 1er siège du département de Mulundu (Ogooué-Lolo) est convoqué devant le tribunal le 19 mars prochain. Il devra expliquer au juge, comment une telle arnaque a lieu sans que l’administration dont il avait la charge ne se soit rendue compte. Mieux, les modalités par lesquelles le Pasteur Yves Mapakou impliqué dans plusieurs malversations et autres affaires de mœurs, a pu obtenir l’agrément technique pour l’ouverture de cet établissement. Pourquoi après plusieurs alertes, Régis Immongault Tatangani et ses équipes n’avaient pas procédé à la fermeture de cette structure et à la réquisition des fonds ? Yves Mapakou a t-il bénéficié de complicités en haut lieu ?
En attendant les réponses à toutes ces interrogations, les épargnants de BR Sarl réclament à l’Etat gabonais le paiement de 75 milliards de Fcfa pour négligence. Lors de leur dernière conférence de presse, le 26 février dernier, Emmanuel Mve Mba (président du CAPE) et les épargnants ont annoncé le dépôt d’une plainte à Genève en Suisse contre le promoteur de BR Sarl, Yves Mapakou. Lequel est depuis quatre ans en fuite à l’extérieur du pays.
Votre adresse email ne sera pas publiée. Les champs marqués * sont obligatoires