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Exactions à Ndangui : Les indignations de la classe politique et de la société civile

IMG Les maisons brulées à Ndangui.

Les événements de Ndangui n’ont pas fini de susciter les réactions des acteurs politiques et de la société civile libre. Alors que le député de la localité, l’honorable Mesmin Kondondo,  nie toutes exactions commisses par l’armée sur les populations et attribue l’incendie de plusieurs maisons à un ressortissant Tchadien,  plusieurs acteurs de l’opposition et de la société civile ont  immédiatement condamné cette opération punitive contre des populations de la localité du district de Ndangui dans la province de l’Ogooué-Lolo.

 

Jean Ping a tout de suite souligné la faillite d’un régime qui s’adonne à des actions mafieuses : «  La confusion qui règne à Ndangui et les exactions contre nos  compatriotes sont une nouvelle illustration de la faillite de l’Etat, livré à des pratiques  mafieuses. La solution est connue depuis 2016 : la fin du régime ».

 

Paul Marie Gondjout, le Secrétaire exécutif adjoint de l’Union Nationale, va quant à lui appeler le gouvernement à faire toute la lumière sur ce drame : «  C’est une situation très préoccupante qui doit interpeller dans l’urgence le gouverneur de la province de l’Ogooué-Lolo, le procureur de la république près le tribunal de 1ère instance de Koulamoutou et le ministre d’état en charge de l’Intérieur.  Après les derniers graves événements de Mekambo dans l'Ogooué-Ivindo, les Gabonaises et les Gabonais ont besoin d'être informés officiellement sur les raisons de cet incident qui engage la responsabilité de l'Etat. »

 

Le ton est le même  pour Marc Ona Essangui. Le Secrétaire Exécutif de Brainforest s’interroge sur les raisons profondes de ce drame avant d’en appeler à l’ouverture d’une enquête indépendante : « Que s’est-il réellement passé ici dans une partie de l’Ogooue-Lolo? Qu’est-ce qui justifie un tel acte jusqu’à brûler notre drapeau national. Une enquête indépendante exige d’en savoir plus sur les raisons d’un tel acte et les auteurs. »

 

Curieusement, alors que la polémique autour de cette affaire enfle, le gouvernement est resté muet.  Aucune communication officielle du ministre de la Défense ou celui de l’Intérieur en  lien avec la responsabilité de l’armée dans ces exactions (incendie, maltraitance, humiliation, séquestration). Tout est fait comme s’il y avait  une volonté de cacher les contours de cette mission. Du reste d’autres voix s’élèvent pour exiger du gouvernement des éclaircissements sur l’exploitation de l’or dans ces régions de l’arrière-pays.

 

 

 

 

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