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Société

Exclusion, contestation, plainte : l’Infass au bord de l’implosion !

IMG Noëlle Avome Obame, la directrice de l'Infas, au banc des accusés.

En contestation des décisions d’exclusion  prononcées à leur encontre, plusieurs élèves de l’Infass multiplient les procédures administratives et juridiques. La directrice générale de cet établissement est, ouvertement, accusée de jouer de son autorité, pour jeter à la rue des apprenants.

 

Qui pour remettre de l’ordre dans ce charivari ? La réponse est posée, alors que l’Institut national de formation d’action sanitaire et sociale (Infass) est au bord de l’implosion. Le 18 septembre dernier, la directrice générale de cet établissement, Noëlle Avome Obame, décide de l’exclusion définitive d’une trentaine d’élèves absentéistes. Dans cette décision, la direction de l’Infass indique que lesdits étudiants ont cumulé un taux d’absence de trente (30) heures par semestre. Ce qui, au regard des dispositions du règlement intérieur de l’Infass, notamment l’article 130, leur vaut la radiation définitive des effectifs de l’établissement, après l’avis du conseil de discipline.

 

Sauf que les étudiants vont, tout de suite, dénoncer une exclusion abusive de la part des dirigeants. Lesquels, selon eux, n’aurait pas respecté la procédure en vigueur avant la prise de cette décision radicale. Notamment les sanctions énoncées par le règlement intérieur dans l’article 130 qui stipule qu’avant de procéder à l’exclusion définitive d’un étudiant, les sanctions encourues sont l’avertissement infligé par le directeur de la formation initiale ou continue, le blâme infligé par le directeur général et l’exclusion temporaire d’une semaine, prononcée par le directeur général sur proposition du conseil de discipline.

 

Or, indiquent les élèves exclus, aucune de ces dispositions n’a été respectée par les dirigeants, avant d’appliquer cette sanction que les élèves qualifient de règlement de comptes ou volonté manifeste des responsables de l’établissement de mettre fin à leur formation par abus d’autorité.

 

Mieux, le 14 septembre 2020, l’élève Larisa Keyi Nzembi, par l’entremise de son avocat, Me Moubeyi-Bouale, fait parvenir à la directrice générale de l’Infass une signification d’une lettre visant à rappeler à cette dernière le caractère totalement illégal de son exclusion de l’établissement prononcée depuis juillet 2018. L’élève relève dans son courrier que « le 03 juillet, alors qu’elle était en fin de cycle et suivait un stage au Centre hospitalier universitaire d’Owendo (CHUO), elle fera l’objet de la décision d’exclusion définitive au motif qu’elle n’a pas assisté au cours, ce, alors que le cours a été dispensé à la 4e cohorte » Pire, la direction de l’établissement ne sera pas capable d’opposer à cette élève des éléments prouvant le caractère réel et sérieux des « motifs allégués pour son exclusion », relève l’avocat.

 

L’avocat indique à la suite qu’à «  ce jour, toutes les tentatives entreprises par Madame Keyi Nzembi en vue de rendre effective son insertion au sein de la prochaine cohorte se sont heurtées à votre refus au motif pris de ce que certains élèves exclus au même moment où ma cliente aurait conditionné son insertion à la leur ». Par cette réponse, la directrice de l’établissement reconnaît le caractère totalement illégal de cette exclusion et tente désormais, par des niaiseries, de se justifier. Pour l’avocat de l’élève exclue, « ce motif est purement et simplement irrecevable » et, par conséquent, il exige la réintégration de sa cliente sous réserve de poursuites judiciaires.

 

(Affaire à suivre)

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3 Commentaires

Gilles ondo - Oct 13, 00:04

Affaire à suivre. Il faut signaler que certains étudiants sont aussi de mauvaise foi. Le mieux était d'étudier ce dossier au cas par cas. E' Pharmacie, une étudiante a été exclue à cause d'un modèle non validé ( sociologie ). Voyez vous mêmes. DG : regard sur les chefs de filière et certains enseignants. Merci

Gilles ondo - Oct 13, 00:05

Affaire à suivre. Il faut signaler que certains étudiants sont aussi de mauvaise foi. Le mieux était d'étudier ce dossier au cas par cas. E' Pharmacie, une étudiante a été exclue à cause d'un modèle non validé ( sociologie ). Voyez vous mêmes. DG : regard sur les chefs de filière et certains enseignants. Merci

Eko - Oct 14, 17:46

Incroyable, on fait tout un tapage parce qu'on exclue des étudiants qui ne veulent pas apprendre ? L'enseignement supérieur est sensé former des élites du monde professionnel de demain pas des absentéistes. Même si je pense que votre article ne renferme pas toutes les causes réelles de l'affaire. Affaire à suivre...


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