Par Klaïde Konzieka
Des maisons brûlées, d’autres saccagées, des familles qui du jour au lendemain ont tout perdu, voilà l’image de plusieurs villages dans le district d’Etéké ( dans la province de la Ngounié) et dans le district de Ndangui dans la province de l’Ogooué-Lolo.
Pourquoi une telle barbarie ? Quelle est la raison de cette expédition punitive menée par l’armée gabonaise ? Quel crime ont commis « ces pauvres gens » de l’arrière pays ? Jusqu’au moment où nous mettions en ligne, le gouvernement gabonais est resté aphone. Aucune communication officielle sur l’opération que les forces armées gabonaises. Un silence qui laisse place à des rumeurs et des interprétations de toute sorte.
D’après les sources contactées par la rédaction de Top Infos Gabon dans les différents villages, la descente de l’armée gabonaise, lourdement équipée, serait liée à une opération de déguerpissement des exploitants illégaux d’or et de ressortissants étrangers en situation d’irrégularité. Une source surplace indique à cet effet : « à leur arrivée ( l’armée gabonaise Ndlr), ils ont investi plusieurs villages non loin des sites d'orpaillage. Ils ont par la suite cassé les habitations appartenant aussi bien aux étrangers qu’aux autochtones. Le tout sans aucune campagne de sensibilisation ou de discussion préalable. On avait l’impression que l’armée s’en prenait à des véritables terroristes alors qu’il ne s’agit que des populations pauvres qui ont, pour certaines, comme seule activité l’exploitation artisanale de l’or. »
Pire, relève notre confrère d’Infos 241, plusieurs hommes et femmes avec leurs enfants ont été arrêtés, séquestrés et parqués sur un terrain vague sans qu’aucune explication ne leur soit donnée. La traque s’accompagne d’acte d’humiliation et des sévices corporels. Innacpetable, abjecte, intolérable s’insurge une source proche de la société civile libre. « Dans l’immédiat nous allons recueillir l’ensemble des informations nécessaires pour interpeller le gouvernement gabonais sur cette opération menée par l’armée » confie notre source.
(Affaire à suivre)
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