Les chargeurs accusés de violenter les chauffeurs et les clients.
A la tête d’un des groupes de chargeurs du PK12, Mohamed Sanogo a été récemment arrêté, placé en garde à vue avant d’être déféré devant le procureur de la République. Le chef des chargeurs que l’on dit proche du syndicaliste, Jean Robert Menié, est accusé d’avoir procédé à des extorsions de fonds sur les chauffeurs de taxis et autres clandos en plus de s’être rendu coupable de faux et usage de faux en lien avec son identité.
C'est à la suite d'une plainte déposée par le président de la Fédération des syndicats transporteurs autonomes du Gabon (FESYTRAG), Serge Bertrand Beckalé, que les enquêteurs de la brigade de gendarmerie du parquet général de Libreville auraient découvert, qu’en plus des charges d’extorsion de fonds, Mohamed Sanogo aurait fait usage de faux dans l’acquisition des pièces d’identité Gabonais. « Il serait Burkinabé de père et de mère Ivoirienne. L'indélicat aurait donc falsifié des documents pour bénéficier de la nationalité Gabonaise », renseigne une source judiciaire. Des découvertes qui, inévitablement, auraient conduit le parquet général à instruire les enquêteurs pour une garde à vue ferme pour un déferrement au parquet de la république le lundi 14 novembre dernier.
L’origine de la chienlit
Pour rappel, à la suite des arrêtés signés par les maires des communes, des groupes de jeunes se sont constitués en chargeurs dans les différents carrefours de la capitale. C'est ainsi que l’activité de chargement des véhicules est devenue une obligation pour les chauffeurs. Ces derniers doivent désormais payer obligatoirement des chargeurs souvent agressifs et violents. Ces jeunes, dénoncent les chauffeurs, sont si violents qu'ils n'hésitent pas à s'en prendre même aux clients des taxis qui refusent d’obéir à leurs injonctions.
Et comme il fallait s’y attendre, les agissements des jeunes a vite fini par susciter des rixes. Les transporteurs du site du PK 12-Bikélé refusent de céder à cette forme de diktat. Ils avaient, il y a quelques semaines, dénoncé les agissements de ces jeunes, soutenus par le maire de Ntoum, Juste Parfait Biyogo Bi Otogo, et le président du Sylteg, Jean-Robert Menié. Le week-end dernier, un transporteur a été publiquement violenté par les chargeurs. Lesquels, d’après nos sources, auraient agi sous les ordres d’un certain, Mohamed Sanogo. C’est à la suite de ces agressions que sieur Mohamed Sanogo a été arrêté puis présenté devant le procureur.
(Nous y reviendrons)
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