Une vue des fétiches retrouvés au Carrefour Sobraga.
Par Wilfrid Kombe Nziengui
Il ne se passe plus un jour, sans que les populations de Libreville et de l'intérieur du pays ne découvrent dans leur environnement la présence des fétiches. C'est le cas de l'acte posé dans la nuit du dimanche 2 au lundi 3 octobre 2022 par un ou des individus à quelques encablures du carrefour dit Sobraga, à Owendo. Des fétiches composés de morceaux de coq, des aiguilles, des graines de maïs, de la cola et plusieurs autres éléments ont été découverts dans deux calebasses en forme d'assiettes. Le tout posé sur deux grosses feuilles d'herbes.
C'est en vaquant à leurs occupations que les riverains ont fait la découverte de ces amulettes. Apeuré, un des riverains, auteur de la découverte a tout de suite fait appel aux autres pour voir ce qui était. En observant de près, ils ont pu constater que le coq avait été découpé avant de diviser les parts en deux. Dans l'une des assiettes, on pouvait se rendre compte qu’une des cuisses et le cœur étaient mélangés. Le cœur de l'animal était lié à des aiguilles.
Selon plusieurs sources, ces fétiches auraient vraisemblablement été déposés dans la nuit par des individus non identifiés. Cette pratique est très récurrente à Libreville et en province. Tout dernièrement, au quartier Glass, dans le 4e arrondissement de la même ville, des fétiches ont été retrouvés à un carrefour. Il y a moins de deux mois, des ressortissants béninois ont été surpris en flagrant délit de fétichisme à Okondja, dans la province du Haut-Ogooué. Ces derniers ont été confondus par les populations alors qu’ils s’apprêtaient à enterrer des fétiches dans une petite forêt jouxtant la rivière la Sébé.
Un phénomène qui sème une panique chez les populations qui accusent les autorités judiciaires de faire preuve de complaisance.
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