C’est à se demander si à un seul moment le régime en place a eu un véritable plan de lutte contre la pandémie du Covid-19. Le 10 avril alors que le pays enregistrait les premiers cas de contamination, le gouvernement prenait le décret portant déclaration de l’état d’urgence. L’opinion avait donc salué la diligence avec laquelle l’Exécutif déployait les moyens pour contrer la propagation de la pandémie.
Seulement voilà, près d’un mois après, le même gouvernement alors que le pays enregistre désormais 620 cas positifs au Covid-19 du fait de la généralisation des tests dans l’ensemble du pays, le même gouvernement annonce pour le lundi 11 mai, la fin de l’état d’urgence. Une semaine après avoir mis fin au confinement total pour revenir à un confinement partiel. C’est à ne plus rien comprendre.
Une contradiction étonnante eu égard au fait que le Copil dans sa conférence de presse du 08 mai appelle la Nation tout entière à prendre conscience non seulement de la réalité de cette pandémie dans nos murs mais aussi au respect des mesures barrières. « Si nous ne prenons pas garde, si nous continuons à sortir sans porter de masques, à faire des sorties non essentielles, à ne pas respecter la distanciation sociale, nous risquons à terme de généraliser l’épidémie du Covid-19 », indique le Copil.
Sauf à compter sur le sens de responsabilité des populations, comment en situation de liberté totale, de retour à la vie normale, il soit possible pour le gouvernement de veiller à l’application des mesures barrières ? Ne court-on pas vers l’hécatombe ? Vers une explosion du chiffre de contamination et même de décès ? On a pas besoin d’être un clerc pour voir en toutes ces incohérences, les limites du pouvoir dans la gestion de cette crise sanitaire.
Votre adresse email ne sera pas publiée. Les champs marqués * sont obligatoires