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Forêt communautaire : montée au créneau du collectif des autochtones du village Nfoulezem

IMG Les membres du collectif lors du point presse.

Un collectif des autochtones du village Nfoulezem, bourgade située dans le département du Komo-Ocean, dans la zone de Wonga-Wengué, a tenu le weekend dernier à Libreville un point  presse pour dénoncer le comportement jugé inadmissible de l'ancien bureau de l'association «MEKOK-ME-MBONE». Il est reproché au bureau plusieurs faits dont la gestion opaque de l’argent issu des activités de la forêt communautaire durant les six dernières années en plus d'avoir illicitement organisée une assemblée générale élective.

 

 

Pour le développement du village Nfoulezem, les fils et filles dudit village, réunis au sein de l'association Mekok-Me-Mbome, avaient réussi à faire aboutir leur dossier de création d'une forêt communautaire. C'est d'ailleurs grâce à la feuille de route  et aux projets initiés par l'association que le dossier avait connu un aboutissement heureux.

 

Sauf que les six années de gestion vont s’avérer être une catastrophe. « Les projets réalisés n'atteignent pas les 10% de ce qui était annoncé. Où est donc parti l'argent généré par les activités de la forêt communautaire quand on sait que c'est plus de 600 millions de Fcfa  le montant produit par les activités de la forêt communautaire ? », s'est interrogé un natif de Nfoulezem, présent au cours de la réunion.

 

«A la suite de la mauvaise gestion de la précédente équipe nous sommes arrivés à une crise. Le préfet a convoqué une assemblée générale au cours de laquelle nous avons mis en place un comité de crise et une feuille de route pour régler nos différends. Au moment où le comité de crise s'apprêtait à remettre le rapport des travaux au gouverneur et au préfet, l'ancien bureau va convoquer en toute illégitimité, une assemblée générale pour élire le nouveau président. Nous sommes surpris, indignés par ce comportement. Et nous considérons que ces personnes ne méritent pas de parler au nom de l'association », a indiqué Victor Minkang, président du comité de crise.

 

Outre les dénonciations à l'endroit de l'ancien bureau, les autorités sont également pointées du doigt. Elles sont accusées de n'avoir pas été impartial avec toutes les parties.

 

« On ne peut pas comprendre qu'on organise une assemblée dans un domicile à Libreville alors que le siège est à Nfoulezem ou les activités se font. Nous étions avertis depuis notre rencontre avec le préfet que quelque chose allait se faire. Mais on n'a pas voulu intervenir. Nous avons voulu les laisser aller jusqu’au bout de leur bêtise. Ils sont en train de démontrer qu'ils n'ont aucun lien avec ce village », a dénoncé Collette Ngnindong, membre du collectif.

 

Un appel au ressaisissement a été lancé par les membres du collectif qui ne rejettent pas l'idée d'ester en justice les membres du bureau sortant, qu'ils accusent de vouloir confisquer la gestion de l'association.

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