Sévérin Anguile est-il encore l’homme qu’il faut pour conduire le bateau Cnamgs ? La question n’est pas dénuée de sens au moment où plusieurs voix s’élèvent pour demander son départ. En cause, la gestion « criminelle » du dossier d’un des agents de la Caisse nationale d’assurance et de garantie sociale (Cnamgs). Le personnel de la Cnamgs tient pour responsable Sévérin Anguilé du décès, le 15 août dernier, de leur collègue, Alida Sandrine Diathé Mbela. L’actuel Directeur général de la Cnamgs n’aurait pas donné une suite favorable à la demande d’évacuation sanitaire introduite au sein de ses services par la famille de l’agent qui était en service à la direction provinciale de l’Estuaire.
Accusé ouvertement de négligence et de cruauté dans la gestion de ce dossier, Anguile va, dans la note service n°2960, tenter de se défendre en relevant qu’en raison du stade avancée de la maladie, la réunion de concertation pluridisciplinaire du 1er août avait préconisé de faire un traitement palliatif local qui peut se faire au Gabon. Avant de mettre sur le dos de la famille les retards accusés dans les démarches pour l’évacuation sanitaire.
Sauf que l’argumentaire d’Anguile ne persuade personne. Surtout pas les délégués du personnel qui vont dans une lettre recommandée, en date du 18 août, fustiger les errances d’un directeur général, désormais en perdition. Pointant « le cynisme d’une gestion des ressources humaines inadaptée marquée par un pilotage à vue n’ayant aucune compassion pour la détresse de ses collaborateurs ».
« Que d’incohérences dans une note qui n’est plus ni moins qu’une mystification et un enfumage du personnel afin de jeter le discrédit et la responsabilité de cette négligence qui remonte au mois de mars 2020 sur la famille de notre très chère regrettée collègue », lancent en outre les délégués syndicaux.
Ils font remarquer en outre à l’actuel directeur général de la Cnamgs que l’on perçoit dans sa note une sorte de refus d’assumer la responsabilité de la négligence qui a conduit au drame : « formuler de la sorte cette note ne serait-elle pas manquer d’égard au mari éprouvé ? » s’interrogent les partenaires sociaux.
Anguile est en outre accusé d’être le bourreau d’autres familles gabonaises. « Les cris de lamentations d’une assurée en évacuation sanitaire au Maroc dont la dépouille de son fils est bloquée à l’étranger, relèvent du traitement négligeant et ignoble réservé aux assurés » dégainent les représentants syndicaux.
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