Comme dans plusieurs localités du Gabon, l'axe routier Mimongo-Iboundji long de 74 kilomètres est à l'agonie. Pourtant, il y a 15 ans en arrière, cette route était empruntée chaque semaine par des centaines d'usagers dont des touristes qui partaient de plusieurs pays et des autres provinces du Gabon pour se rendre dans la province de l'Ogooué-Lolo en passant par le département de l'Ogoulou à Mimongo. Aujourd'hui, cette route n'est plus que l'ombre d'elle-même. Transformée en piste d'éléphant, plus aucune voiture n'y circule. Conséquence, l'exode rurale s’accentue dans les villages situés sur ce linéaire désormais envahi par les hautes herbes.
Pour s'en convaincre, la semaine dernière nos compatriotes, qui font le tour du pays en vélo dans le cadre de l'initiative ''Gabon découverte'' ont eu le malheur d'emprunter ce chemin. Au-delà du plaisir auquel ils ont eu droit en raison de la beauté du relief qui couvre cette partie du pays, ils ont dû affronter un parcours hors du commun. Partis de Mimongo, ils sont arrivés à Iboundji deux jours plus tard. Une excursion au cours de laquelle ils se sont rendus compte de la biodiversité immensément riche que possède notre pays mais que nos dirigeants semblent négliger.
Les pouvoirs publics démissionnaires
Malgré les cris de détresse que les populations lancent à leur endroit, les pouvoirs publics demeurent insensibles. Pire, le ministre des Travaux Publics qui devrait faire le tour du pays pour se rendre compte de la gravité de la situation, est cloîtré dans son bureau climatisé à se contenter des audiences. Ce, en dépit de nombreux mouvements d'humeur des populations de Mimongo pour fustiger le fait qu’ils soient désormais coupés du reste du pays.
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