Gérard Ella Nguema : « Le système Bongo/PDG ne peut en aucun moment remettre en cause le pillage des richesses du Gabon par la France…

Gérard Ella Nguema et les siens s'attaquent à la France.

À l'occasion de sa déclaration de presse, tenue le mercredi 8 juin dernier,  à Nzeng-Ayong, Gérard Ella Nguema est revenu sur la question de la présence injustifiée de l'armée française au Gabon. Non sans fustigier la sortie du porte-parole du gouvernement, Alain Claude Bilié Bi Nze.

Gérard Ella Nguema n'a pas fait dans la langue de bois en  dénonçant les pratiques « mafieuses» de la France au Gabon. Pour l’opposant la France impose depuis plusieurs décennies une même  famille à la tête du pays.  «  la France nous a imposé une famille qui règne depuis 55 ans à la tête de l'Etat. Ce,  contre la volonté du peuple gabonais. (…) Nous devons unir nos forces pour la libération totale de notre pays », a-t-il  indiqué.

Pour Ella Nguema les pays qui ont décidé de s’affranchir de la tutelle de la France, à l’exemple du Vietnam, du Maroc, de l'Algérie, de la Mauritanie et  la Tunisie connaissent de véritables succès en terme de développement.  «  Ces pays ont réussi à façonner leur propre destin et ont trouvé la voie du développement et aujourd'hui ces pays peuvent envisager d'autres partenariats sans influence du colon.  Ces pays sont beaucoup plus avancés que beaucoup de pays africains francophones qui se plient encore à  la volonté de la France. » a-t-il relevé. Avant d’ajouter   que  le système  Bongo/PDG ne peut en aucun moment remettre en cause le pillage des richesses du Gabon par la France tant que cette dernière  garantie leur longévité au pouvoir.

Gérard Ella Nguema n’a pas raté l’occasion de lancer un message d’avertissement à l’actuel porte-parole du gouvernement. « Le perroquet du gouvernement doit cesser de prendre l'opposition pour des gens qui ne comprennent pas leur jeu. Alain Claude Billie By-Nze doit faire attention à ce qui pourra arriver. Lui-même il sait que ce  pouvoir ne lui fait pas confiance. Il peut utiliser tous ses talents oratoires, ça ne l'emmènera nul part. Je lui dis de faire attention à ses propos. (…) Il  risque de se retrouver un jour dos au mur et il n'aura personne pour le défendre. », a-t-il conclu.