Les agents de Clean Africa dénoncent les retards récurrents de salaires.
Clean Africa, la société de gestion des ordures ménagères au Gabon, vient d’être dotée en équipement. Toute chose qui va permettre à l’entreprise située à Mindoubé, dans le cinquième arrondissement de Libreville, d'accroître son exploitation dans le Grand Libreville. Mais malgré cette dotation, le calvaire des agents se poursuit.
Envahis par les tas d’ordures, depuis des semaines, voire des mois, Libreville et ses environs pourront connaître un nouveau visage. Après la réouverture de la décharge de Mindoubé, fermée, depuis des semaines, en raison de travaux, l’entreprise, qui est chargée de l’exploitation des ordures dans le Grand Libreville, Clean Africa, a été dotée d’un important matériel en équipement. Il s'agit de 30 camions-bennes à ordures ménagères, 10 bennes ampliroll, 6 bennes et 30 camions-poubelles de marque Iveco.
Un investissement important qui devrait permettre à l’entreprise située à Mindoubé, dans le cinquième arrondissement de Libreville, d'accroître son exploitation dans le Grand Libreville. Sauf que malgré cette dotation tardive du gouvernement, le personnel de Clean Africa continue de tirer le diable par la queue. « Nous ne sommes pas déjà bien payés, mais les salaires viennent toujours en retard », dégaine un agent rencontré à son heure d’exploitation dans un quartier de Libreville.
Outre les problèmes de salaires, le personnel dit travailler dans de très mauvaises conditions. « Les conditions d’hygiène ne sont pas respectées. Nous sommes toujours exposés. Nous faisons dans la gestion des ordures ménagères, la présence des ordures dans Libreville est devenue un problème de santé publique. Etant les premiers à être exposés, nous devons être protégés, mais non ».
Il faut dire que, depuis l’arrivée de l’actuelle direction générale, beaucoup d’efforts ont été fournis. « C’est le gouvernement qui ne respecte pas ses promesses », assène un autre agent. « Les ordures ne sont pas une priorité pour le gouvernement. Sinon, qu’est-ce qui explique qu'étant propriétaire de Clean Africa, l’Etat soit incapable de mettre les moyens conséquents, pour que le personnel travaille dans de bonnes conditions », s’interroge notre interlocuteur.
Les difficultés en équipement et sur le plan financier de l’entreprise ont empêché celle-ci de fonctionner correctement, au point que l’opinion n’a cessé de s’interroger sur la destination prise par la redevance sur les ordures ménagères prélevées, les contrats d'abonnement d'électricité. On parle de près de 22 milliards de Fcfa prélevés sur les trois dernières années, sans que sur le terrain, il y ait une amélioration. Et ce n’est pas la dotation d’une trentaine de camions qui va éluder la réalité. L’argent collecté pour le ramassage des ordures n’est pas affecté à cette mission. Reste à savoir qui s’en met plein les poches.
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