Le gouvernement gabonais est accusé de gestion opaque de l'argent octroyé par les bailleurs de fonds dans le cadre de la lutte contre la propagation de la Covid-19. Selon la société civile gabonaise plusieurs zones d’ombres subsitent dans l’utilisation de cette importante manne financière.
Par Wilfrid Kombe Nziengui
On parle de plusieurs milliards de FCFA. Des fonds destinés à lutter contre la propagation de la Covid-19, pandémie mondiale dont le premier cas a été déclaré au Gabon en mars 2020. Le gouvernement gabonais a engrangé des sommes colossales provenant aussi bien des bailleurs de fonds, des organismes nationaux et internationaux de même des entreprises locales et de tierces personnes.
Mais contrairement à la politique de bonne gouvernance, notamment à la loi N°021/2014 du 30 janvier 2015 relative à la transparence et à la bonne gouvernance dans la gestion des finances publics, le gouvernement n'a jusqu'ici jamais expliqué publiquement comment ces fonds ont été utilisés et comment ils continuent d'être utilisés. Le gouvernement Ossouka refuse de répondre aux appels à une communication officielle sur le dossier préférant se muer dans le silence.
Mieux, interpellé par les acteurs de la société civile sur la question, l'Assemblée nationale qui a mené une enquête refuse, elle aussi, de rendre public le rapport de l’enquête parlementaire sur ce dossier. « A l’issue d’un débat, les députés, à main levée, ont voté pour la non-publication dudit rapport. Vous comprenez donc aisément pourquoi il n’est pas rendu public», indique Geoffrey Foumboula, porte-parole du COPIL-CITOYEN.
Et de s’interroger : « Comment comprendre qu’avec plus de 400 milliards de Fcfa levés dont 162 par emprunts, les structures sanitaires des provinces ne disposent même pas de lits avec appareils d’assistance respiratoire, scanners, tests de dépistage, etc. Le minimum pour prévenir ou contenir la crise ? Où est donc passé cet argent ? »
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