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Gestion scabreuse au Maep-Gabon : les agents portent plainte contre le Secrétaire Permanent

IMG Les autorités du ministère des Affaires Etrangères étrangement silencieux.

Gestion opaque, trafic d’influence, salaires impayés, Jean-Christophe Mboyi ne fait plus l’unanimité au sein de la Commission nationale du mécanisme africain d’évaluation par les pairs. Maep-Gabon, où le personnel a décidé de porter plainte contre le Secrétaire permanent.

 

Pourtant, Jean-Christophe Mboyi avait tous les arguments nécessaires, pour gérer noblement la Commission nationale du Maep-Gabon. Confiance des autorités du pays, présence des ressources financières et un personnel plutôt apte à travailler. Mais non, le Secrétaire permanent a plutôt décidé de gérer cette importante entité comme une épicerie de quartier. Conséquence, de nombreux salaires impayés et un climat délétère qui s’est installé avec le personnel. Hostile aux critiques et aux informations relayées dans la presse, voilà que Jean-Christophe Mboyi n’avait pas hésité, en mai dernier, à mettre les éléments de la Direction générale des Recherches sur les trousses des journalistes et de convoquer son personnel dans cette unité de la Gendarmerie nationale.

 

Mais, comme on dit, chacun à son tour chez le coiffeur. Voilà, qu’à son tour, le personnel a décidé de porter plainte contre le Secrétaire permanent. Les agents réclament pour certains 16 mois de salaires impayés et pour d’autres 22 mois.

 

Dans la plainte adressée au Directeur général de la Direction générale des Contre-Ingérences et de la Sécurité militaire, dont notre rédaction a consulté la copie, huit agents du Maep-Gabon décrivent les méthodes de travail et de collaboration du patron des lieux. « Gestion opaque des finances, recrutement abusif du personnel », entre autres. En juin dernier, soulignent ces agents, « le Trésor public a reversé au Maep-Gabon une dotation spéciale de plus de 400 millions de Fcfa consistant au paiement de toutes les charges du Maep-Gabon, dont ceux des retards de salaire. Mais non, le patron des lieux a procédé à un paiement sélectif ». Ainsi, certains ont obtenu des bons de caisse et d’autres rien du tout. « C’est au regard de tout ce qui précède que nous vous saisissons, pour que justice soit faite à travers le règlement de nos salaires », écrit le collectif des agents (Olivier Minko Mi Evouna, Carlos, Ndjikodi, Patrick Moussavou Menzoghe, Stecy Léandre Ekwaghe Egwong, Axel Henrick Nze Ayong, Jean-Pascal Ndong Obiang et Bernard Afougue).

 

Leurs primes ont été saucissonnées

 

Mais le collectif ne s’arrête pas là. Selon lui, en août 2020, alors qu’il procédait au paiement de la PSD, primes de servitude diplomatique, les agents n’ont pas été payés dans les règles de l’art. Leurs primes ont été saucissonnées à 70, voire 90 %. Ceux qui devaient percevoir 700 000 Fcfa ont empoché 70 000, voire 40 000 Fcfa. Le collectif indique également la méthode de Jean-Christophe Mboyi consistant à recruter et à déclarer des faux fournisseurs, pour se faire de l’argent sur le dos des agents. Ceux qu’il a lui-même recrutés, « ont l’obligation de lui reverser une rétrocommission », croit savoir un agent. Ne pouvant plus supporter ces méthodes managériales, Bernard Afougue, le comptable, a préféré prendre ses distances avec son chef hiérarchique.

 

Voilà des méthodes de gestion qui devraient interpeller les entités de lutte contre l’enrichissement illicite. A l’exemple du ministère de la Bonne gouvernance, la Commission nationale de lutte contre l’enrichissement illicite (CNLEI), et même, le ministère des Affaires étrangères (autorité technique). Faut-il rappeler que ce management a pour conséquence, le non-aboutissement des objectifs du Maep-Gabon, dont l’encouragement de l’adoption de lois, des politiques, des normes et pratiques appropriées qui aboutissent à la stabilité politique, à une croissance économique élevée, le développement durable et une intégration économique sous-régionale et continentale accélérée.

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