Grève à l’ex ministère des Travaux publics : « Le président est en colère contre qui ? Les TP ont été dépouillés de tout… »

Les agents des TP demandent des comptes.

Le 12 septembre dernier, les agents du ministère des Travaux publics rentraient en grève pour exiger dans l’immédiat la satisfaction des revendications posées sur la table du ministre Armel Bounda  Balondzi.  Simple coïncidence ou effet domino, quelques heures après le président de la République prenait la décision de dissoudre ce département ministériel en plus de procéder au limogeage du ministre en poste.  Ali Bongo est en colère devant l’enlisement dans  l’exécution des travaux, déclare le premier ministre à qui est désormais confié le département.

Sauf que plus de deux semaines après ce chamboulement, les revendications des grévistes portant sur le retour au paiement de leur prime de rendement, l’allocation du matériel dans le cadre de l’entretien routier et l’amélioration des conditions de travail n’ont toujours pas été résolues.  Ce fut l’objet de la dernière assemblée générale organisée par les agents qui attendent que la Cheffe du gouvernement, Rose Christiane Ossouka,  puisse les recevoir afin de les situer sur le cahier de charge et l’avenir du ministère. 

Une rencontre que les agents estiment, aujourd’hui, urgente pour  poser les responsabilités quant au gouffre en matière de chantiers routiers «  Le président de la République est en colère contre qui ? Les Travaux publics ont été dépouillés de tout  au profit de l’ANGT.  Du fait de cette situation nous accusons un déficit d’au moins dix ans. Il faut ramener les choses comme elles étaient avant », fustige un des responsables du syndicat.