Les établissements de plus en plus vides.
Chaque jour qui passe, la grève lancée par la coalition syndicale Sena/Conasysed gagne du terrain. Les uns après les autres, les enseignants, dans l’ensemble des établissements du pays, déposent la craie pour rejoindre le mouvement de contestation. Mouvement au cours duquel ils exigent, dans l’immédiat, la signature d’un arrêté ministériel organisant aussi bien les concours internes à l’ENI et l’ENS que celui instituant un guichet unique pour la régularisation des situations administratives (rappels de solde, recrutements, intégrations, titularisations, avancements automatiques, reclassements après stage...).
Mais voilà qu’au moment où le gouvernement est dos au mur, des « syndicats jaunes », sans représentativité écument les pour dénigrer et jeter l’opprobre sur les enseignants qui se battent pour exiger l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail.
Moussavou Mombo (OPEN), Thierry Roger Owono (SYNAPEN), Mbeang Robert (FEN), Ndinga Noé (SPEAT) ont, pour seuls arguments, que les « grévistes prennent en otage les enfants et l’école gabonaise ». Dans une gymnastique intellectuelle de haut vol, le regroupement refuse de questionner la responsabilité du gouvernement dans ce marasme, pourtant, c’est bien l’Exécutif qui a la responsabilité de trouver des solutions aux problèmes posés sur sa table. Mais la contre-offensive du groupe de syndicalistes ne trompe personne. Tout le monde a vite compris que les syndicats fantôches sont dans une sorte d’opération visant à sauver une tutelle désormais en difficulté. Sauf que l’opération de communication sur fond de dénigrement n’a rien donné.
Bien au contraire, les enseignants, plus que jamais déterminés, ont pris d’assaut, le mercredi 17 novembre dernier, le ministère de la Fonction publique, pour exiger de Madeleine Edmée Berre la mise en place du guichet unique.
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