La tension est électrique ce lundi matin à l’Université Omar Bongo. Conformément à la décision d’entrée en grève prise à l’issue de l’assemblée générale organisée le vendredi 07 janvier dernier, les enseignants ont fermé le portail de l’Université Omar Bongo (UOB).
Le Syndicat national des enseignants-chercheurs et chercheurs (SNEC) exige la satisfaction immédiate des points de revendications portant sur la régularisation des situations administratives (reclassement après stage, titularisation, intégration, changement de corps..) l’arrimage de la pension retraite, l’augmentation des capacités d’accueil dans les établissements supérieurs et le paiement des vacations.
Si en juillet 2021, la tutelle et le Snec sont parvenus à signer un protocole d’accord, le syndicat regrette qu’aujourd’hui il n’y ait pas d’avancées majeures dans la satisfaction du cahier de charges. Le gouvernement est plutôt accusé de trainer les pieds.
Pire, dénonce les membres du Snec, le ministère au lieu de trouver des solutions aux revendications fait dans l’intimidation, les menaces à travers des notes rappelant aux enseignants les conditions d’entrée en grève. « Il n’y a rien dans la satisfaction des points de revendications. A l’heure actuelle, il n’y a même pas de perspectives de paiement des vacations », fustige le Pr Mathurin Ovono Ebe, le responsable du Snec-UOB.
Visiblement dépassés par la crise, les responsables du ministère de l’Enseignement Supérieur tentent maintenant de contenir un mouvement de grève qui peut très vite conduire aux débordements des étudiants. Lesquels seront directement impactés par un nouvel arrêt des cours des enseignants. Très tôt ce matin, les hommes de l’unité d’intervention de la gendarmerie ont pris position devant le grand portail de l’UOB tout en déployant un important dispositif anti émeute. Il est désormais à craindre, dans les prochaines heures ou jours, des affrontements.
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