On ne lui connaît pas les qualités d’un homme politique farouche engagé dans la dénonciation. C’est plutôt le contraire, l’actuel Président de l’Assemblée nationale est un champion toutes catégories de l’esquive. Mais à l’occasion de son discours lors de l’ouverture de la deuxième session ordinaire de la chambre basse, le 1er septembre dernier, Faustin Boukoubi est sorti de sa réserve habituelle pour ouvertement dénoncer les personnes politiques « camouflées » derrière les diatribes et les attaques à travers la prolifération « d’infox nuisibles ».
Si le PAN n’a pas pointé nommément une formation politique, tout le monde a vite compris qu’il fessait allusion essentiellement à la formation politique dont il est membre ; le Parti démocratique gabonais. Surtout en ajoutant que ces « infox nuisibles » sont véhiculées à travers des anonymes, derrière lesquels se camouflent parfois des cadres d’une même écurie politique.
C’est dire que du haut de sa chaise, l’élu de Pana connaît mieux que quiconque les identités des personnalités qui dans le parti au pouvoir travaillent à la déstabilisation des autres camarades.
Boukoubi fait-il allusion à la guerre froide que se livrent, les Pdégistes de l’Estuaire depuis l’éviction de Julien Nkoghé Bekalé et les tentatives de déstabilisation du maire Léandre Nzué ? A-t-il en idée la guerre à la machette entre Pdégistes de Tsamba-Magotsi autour des accusations de crimes rituels et d’enlèvements ? Ou songe-t-il à la foire aux empoignades entre Pdégistes du Moyen-Ogooué ? A la vérité, peu importe les localités ou personnes indexées, Boukoubi sait qu’actuellement le parti au pouvoir est saboté de l’intérieur. Et qu’au sommet de l’Etat, des manœuvres ont cours pour contourner le parti à travers la création de plusieurs associations revendiquant leur seul soutien au Chef de l’Etat. Ce, dans la perspective de l’élection présidentielle de 2023. La nuit des longs couteaux sera longue.
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