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Politique

Guy Christian Mavioga ;  la fin d’un véritable patriote, mais aussi, d’un zélé du pouvoir

IMG Guy Christian Mavioga n'est plus.

 

 

 

Sa dernière sortie publique remonte au mercredi 11 août dernier. Ce jour-là, Guy Christian Mavioga prend part à la déclaration de Jean Eyéghé Ndong à son domicile du Carrefour Kanté, dans le cinquième arrondissement de la commune de Libreville. Dans un costume trois pièces  sur mesure,  son inconditionnel chapeau sur la tête,  le leader du Bloc démocratique chrétien (BDC) à l’air en forme. Rien ne laissait présager d’une dégradation de son état de santé. Encore moins d’une fin aussi rapide.

 

 

 C’est pourtant le cas.  25 jours après cette dernière parade devant les caméras, Guy Christian Mavioga vient de quitter la terre des hommes.  Le Secrétaire exécutif du BDC est mort ce samedi 04 septembre à la Polyclinique Chambrier dès suites de maladie.  La faucheuse a eu raison d’un homme qui  était, ces derniers mois, sur tous les fronts pour l’organisation d’un dialogue entre les forces politiques et sociales du pays. Ce, afin de sortir le Gabon de la crise multiforme dans laquelle il est plongé. Même si on doit  à la vérité reconnaître que Maviogha, de par ses multiples soutiens au régime Bongo/PDG, a,  d’une certaine manière, concouru à  ce  chaos. 

 

Après son limogeage, sur fond d’intrigues, à la tête de la société Pizolub, l’homme s’est-il senti une fibre patriotique ? Ou son appel au dialogue n’était qu’une autre stratégie pour  obtenir un poste dans un système qu’il a servi, parfois avec zèle ?  Ces interrogations resteront sans réponse. Pas bien grave ! Car en toute chose dans la vie, il ne faut  retenir que  la fin.

 

Guy Christian, comme l’appelaient les intimes, a sûrement compris que le salut du Gabon passait inéluctablement par une réconciliation de sa classe politique. Homme d’une ouverture d’esprit fascinante, Mavioga a toujours privilégié le débat politique là où d’autres au sein de son camp  optaient pour la confrontation, le mépris et l’invective. Sa liberté de ton ne lui a toujours pas valu que des promotions puisque sous le régime d’Omar Bongo, il avait été emprisonné pour ses écrits. Après sa libération, il deviendra un soutien indéfectible d’Omar qu’il appelait d’ailleurs «  Papa ».  

 

Homme de média, serviteur de Dieu,  manager d’entreprises… Mavioga  embrassait tous les domaines avec la  volonté de toujours être le meilleur,  de briller ou pour simplement parader.  Un brin chauvin, parfois narcissique, Guy Christian ne plaisait pas toujours mais on doit lui reconnaître un amour véritable pour son pays.   

 

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