Structures obsolètes, personnel démotivé, absence d’équipements et de moyens roulant, malades à l’abandon… le centre de santé mentale de Melen tombe chaque jour un peu plus en ruine. Conséquence, les personnes souffrant de troubles mentaux ont pris d’assaut les rues de la capitale avec son lot d’incidents. Les multiples mouvements de grève des personnels, les dénonciations des syndicats n’ont rien changé à la situation. Bien au contraire, le mutisme observé par le gouvernement sur ce dossier donne l’impression que cela ne constituait en rien une priorité.
Du coup, la visite le mercredi 29 juillet dernier, du nouveau ministre de la Santé, Guy Patrick Obiang a ravivé l’espoir dans un océan de misères. En faisant le tour de l’infrastructure, le nouveau patron du département a pu se rendre compte de la descente aux enfers du centre. Mais en dépit de ce constat, le nouveau ministre a donné instructions aux responsables de l’infrastructure de procéder au ramassage des malades mentaux qui écument les quartiers de la capitale dans un délai de sept jours. Y arriveront-ils sans moyens supplémentaires ? La question reste pendante.
Pour l’heure, Guy Patrick Obiang se dit surtout préoccupé par le respect de la dignité humaine. « L’objectif premier de la santé c’est le respect de la dignité humaine. C’est désolant le spectacle que nous observons de voir les malades mentaux se balader dans les rues de Libreville ». Oui, mais à qui la faute ?
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