C’est l’hécatombe. La coalition des syndicats du secteur santé vient, dans une missive envoyée à la Cheffe du gouvernement, d’annoncer la suspension de l’utilisation des feuilles de soins et bons d’examens de la Caisse nationale assurance maladie et de garantie sociale (Cnamgs) dans les structures publiques à compter du 5 mai 2022 et ce jusqu’à nouvel ordre. Une décision grave de conséquences depuis hier, puisqu’ immédiatement appliquée par l’ensemble des agents des structures hospitalières. Aucun patient assuré Cnamgs n’est plus admis en soin à moins qu’il paie l’ensemble des services de santé de sa propre poche.
Bien que directement interpellée par la Coalition des syndicats (Symefoga, Synas), la première Ministre, Rose Christiane Ossouka, s’est murée dans le silence tout comme son ministre de la Santé, Guy Patrick Obiang. Comment en est-on arrivé là ? La coalition syndicale fustige le mutisme d’Ossouka avant de souligner les difficultés auxquelles font face le personnel. « En effet, les services dans les différentes structures de santé fonctionnent à minima quand ils ne sont pas fermés du fait des équipements incomplets ou vétustes, de la rupture en réactifs, consommables et médicaments jusqu’aux anti rétroviraux. », fustige la coalition.
Laquelle, poursuit, ces dysfonctionnements sont dus essentiellement à l’incapacité de la Caisse d’assurance maladie Cnamgs de liquider sa dette vis-à-vis des hôpitaux publics et à cela s’ajoute la difficulté des responsables de structures à engager totalement les crédits qui leur sont alloués, sans oublier, la mauvaise gouvernance des établissements publics de santé faute de managers véritables à la tête de ces structures. Après cette annonce, une question demeure ; où va l’argent prélevé dans les salaires des agents publics par l’Etat au titre des cotisations Cnamgs ?
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