C’est dans un courrier en date du 11 mars dernier que SOS Prisonniers Gabon ( SPG) a interpellé la ministre de la Justice, Erlyne Antonela Ndembet Damas, pour faire part de sa préoccupation quant aux conditions de détention des détenus de l’Annexe 1 de la prison centrale de Libreville. Notamment les personnes incarcérées dans le cadre de la tentative de coup d’état et celles arrêtées pour les affaires de malversations financières. Entre autres, Kelly Ondo Obiang, Brice Laccruche Alihanga, Jean Aimé Nziengui…
Ces derniers, s’insurge l’organisation humanitaire, sont placés en isolement depuis près de deux ans. « Ils sont dans des cellules individuelles de 3m2/3 pour certains et pour d’autres placés à deux par cellule. » Et de poursuivre ; « tous sont en isolement, privés du droit à des conditions de détention décentes ». Or, relève le président de SPG, Lionel Ella Engonga, « notre pays siège au Conseil des droits de l’Homme des Nations Unies. A ce titre, nous avons l’obligation d’être un bon élève en promouvant et en respectant les droits humains. »
SPG ne s’arrête pas là et rappelle au ministre de la Justice qu’en agissant de la sorte le Gabon viole ouvertement et volontairement l’ensemble des règle minimales des Nations Unies pour le traitement des détenus. Précisement la « Règle Nelson Mandela » qui prescrit que l’isolement cellulaire ne doit pas excéder 22 heures par jour.
Or, explique SPG, les détenus de l’Annexe 1 sont constamment enfermés dans leurs cellules respectives sans possibilité d’effectuer une promenade dans leur quartier annexe 1 comme c’est le cas des autres personnes affectées dans d’autres quartiers de la prison centrale de Libreville. Non sans rappeler que le règlement intérieur des établissements pénitentiaires au Gabon, en son article 5 alinéa 2, dispose que « toute personne détenue doit effectuer de manière régulière une promenade à l’air libre. »
SPG indique en outre, que tous ces détenus, victimes de mauvaises conditions de détention, tiennent par leurs capacités de résilience. Ce, alors qu’il s’agit d’une torture psychologique permanente.
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