Tout est mis en œuvre pour que Jean Rémy Yama soit libéré de la prison centrale de Gros-Bouquet où il séjourne pour une affaire d’abus de confiance. Me Eric Moutet, avocat français au barreau de Paris, vient de débarquer au Gabon pour assurer, avec ses confrères gabonais, la défense du président de la confédération syndicale Dynamique unitaire.
D’après nos sources, ce mardi matin, ce pénaliste de formation devra se rendre à la prison centrale pour rencontrer et s’entretenir avec son client. Mais bien avant cela, hier, pendant près d’une heure, l’avocat membre du conseil d’administration de l’association Sherpa, s’est entretenu avec le bureau de la Dynamique unitaire à leur siège d’Awendje.
Réunion à laquelle prenaient part d’autres personnalités comme Marc Ona Essangui (Secrétaire exécutif de Brainforest) et Jean Valentin Leyama (Secrétaire exécutif du parti de l’opposition Réagir). Les débats, d’après les sources présentes, ont porté sur les actions à mener et le contenu du dossier d’accusation. Roger Abessolo, le vice-président de la Dynamique unitaire, n’a pas manqué l’occasion de remercier l’avocat pour son engagement dans un dossier à connotation politique. D’autant que, deux mois après l’incarcération de Yama, le dossier n’a pas connu une avancée considérable, s’inquiète celui qui assure la présidence de la confédération syndicale en l’absence de son leader.
Un sentiment partagé par Simon Edzo Edzo, ancien vice-président de la DU. Pour ce vieux routier du syndicalisme au Gabon, la prolongation de la détention arbitraire de Jean Rémy Yama pourrait avoir des conséquences sur l’ordre public. « Nous n’allons pas accepter, sans réagir, cette détention arbitraire », a-t-il fustigé.
Si pour le moment personne ne peut présager de l’issue de cette affaire, néanmoins l’implication dans ce dossier d’un avocat qui s’est spécialisé dans les procès contre les Palais présidentiels africains va lui donner une dimension internationale. Me Eric Moutet est avocat de la partie civile dans l’affaire des biens mal acquis concernant la famille Bongo et d’autres personnalités d’Afrique centrale. Il est également l’avocat des plaignants qui poursuivent Marie Madeleine Mborantsuo à Paris.
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