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Société

Indifférence à l’égard d’un bébé né avec une malformation : « Ils m'ont dit prend le bébé, emmène-le à la maison, c'est un monstre, ce n’est pas un enfant… »

IMG La mère de bébé Emmanuelle appelle à l'aide.

Un bébé de cinq mois, né avec une malformation au niveau de la tête, fait, depuis sa naissance, l'objet d'un rejet de la part des structures hospitalières horrifiées de son apparence physique. Une situation qui a conduit, tout dernièrement, les parents du bébé à dénoncer cette forme d'injustice et à en appeler à l'aide toutes les bonnes volontés, particulièrement les autorités politico-administratives du pays.

 

Par Wilfrid Kombe Nziengui

 

Bébé Emmanuelle a cinq (5) mois déjà. Ce nourrisson de sexe féminin est né avec une malformation au niveau de la tête. Malformation qui la prive d'une partie de la vue. Depuis la naissance de leur enfant, la grand-mère et la mère (17 ans) de cette gamine subissent les railleries du voisinage et le rejet total du personnel soignant de la plupart des hôpitaux de la place. Gêné de l’apparence physique de sa fille et refusant d'affronter la réalité de la situation, le père géniteur a préféré disparaître de la circulation, laissant toute la charge sur le dos de la famille de la mère du bébé.

 

 

La mère du nourrisson dit avoir suivi tous les examens prénataux à la PMI d'Okala, sans que la grossesse ait révélé la malformation de l'enfant. Toutefois, c'est, finalement, au dernier examen que les parents auraient été informés d'un éventuel problème au niveau de la tête du nourrisson. A la recommandation des médecins, un traitement aurait été prescrit, tardivement, à la mère ; puisqu'elle était déjà en phase d'accouchement.

 

 

C'est ainsi que le jour de l'accouchement, la jeune mère a été transportée à l'hôpital d'Angondjé. Les médecins ont opté pour qu'elle passe au bloc, afin qu'elle accouche par césarienne. Mais dès que l'enfant est né, ils m’ont demandé les habits de l'enfant. Ensuite, la sage-femme est revenue et m'a dit : «Voilà le bébé, emmène-le à la maison, c'est un monstre, ce n’est pas un enfant, ne le nourrit pas, il ne doit pas vivre. Aussi, elle m’a dit qu’il ne faut pas que ma fille, à sa sortie du bloc, voit ce monstre. En fait, si elle le voit, elle tombera dans les pommes. Après avoir entendu ces propos remplis de méchanceté et d’inhumanité, je suis restée silencieuse, avant de leur dire que je ne pouvais pas partir et laisser ma fille au bloc […] J'ai, alors, répondu à la dame : Lorsque vous me demandez de ne pas nourrir l’enfant, pourquoi n’avez-vous pas terminé tout au bloc et venir seulement me donner le corps sans vie de celui-ci, sans que je sache ce que qui s'était, réellement passé ? », témoigne en larmes la grand-mère du nourrisson.

 

Nous demandons l'aide de toutes les personnes sensibles

 

Après avoir emmené l'enfant à la maison, la grand-mère s'est démenée tant bien que mal à s'occuper de sa petite-fille, malgré les conseils contraires du personnel soignant. Quelque temps plus tard, la mère du bébé a regagné la maison. « Le père est venu une seule fois. A son arrivée, dès qu'il a regardé l'enfant, il est sorti et il n'est plus revenu », nous a confié la grand-mère.

 

Cinq mois après sa naissance, bébé Emmanuelle ne dormirait pas de la nuit. « Elle ne dort pas. Elle pleure tout le temps. Lorsqu'on va à l'hôpital, on nous rejette, personne ne veut s'occuper d'elle. Nous sommes rejetées dans la plupart des hôpitaux de la place. Nous demandons l'aide de toutes les personnes sensibles, à l’instar du Président de la République et des membres de son gouvernement », lance la mère de famille.

 

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