International : Le président Tanzanien, John Magufuli, est décédé

Le président Tanzanien, John Magufuli.

La nouvelle a été rendue publique par la vice-présidente, Samia Suluhu Hassan, sur les antennes de la télévision nationale dans la soirée du 17 mars 2021. « Nous avons perdu notre courageux leader, le président John Magufuli, qui est mort à 18 heures d’une maladie cardiaque » a-t-elle déclaré avant d’annoncer un deuil national de 14 jours. 

Le président de la Tanzanie est d’après le même communiqué décédé des suites d’une maladie  cardiaque dont il était souffrant depuis une dizaine d’années. Le président John Magufuli n’était plus réapparu en public depuis le 27 février, relève Jeune Afrique.  Son état suscitait une inquiétude croissante dans le pays, où sa gestion de la pandémie de coronavirus était critiquée, poursuit le média panafricain.

TV5 Monde note à cet effet, que  dans un monde en proie à l'épidémie de Covid-19,  le président John Magufuli surnommé le "Bulldozer" avait marqué les esprits en n'ayant de cesse de minimiser l'existence et la dangerosité du virus, estimant que son pays en avait été libéré depuis mi-2020 grâce "aux prières".

Si le pouvoir de  Tanzanie s’est gardé d’affirmer que son état de santé s’est dégradé du fait d’une contamination à la Covid-19,  le leader de l’opposition, Tundu Lissu, en exil en Belgique, n’a pas fait montre de la même réserve. Ce dernier,  s’était  s’interrogé publiquement sur l’absence du président, avant d'indiquer qu’il était  atteint d’une forme sévère du Covid-19, aggravée par des problèmes de santé.

Au-delà de la polémique sur les causes de ce décès,  la Tanzanie perd un leader politique considéré comme un homme du peuple. « Né dans le nord-ouest de la Tanzanie, sur les bords du lac Victoria, M. Magufuli y a grandi dans une modeste demeure au toit de chaume, surveillant le bétail et vendant du lait et du poisson pour aider sa famille. » retrace TV5 Monde.  Mais ces conditions sociales modestes n’ont pas empêché, John Magufuli de faire de bonnes études.   Détenteur d’un doctorat en Chimie,  le président de la Tanzanie  a fait ses études supérieures en Grande Bretagne.

Enseignant de formation, il rentre en politique et devient membre du CCM (Chama Cha Mapinduzi), l'ex-parti unique, au pouvoir depuis l'indépendance du pays.  Il fut, sans interruption, ministre pendant 20 ans, jusqu'à son élection à la présidence en 2015.