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Société

Interview du porte-parole des agents de la Seeg : « Nous allons durcir le mouvement au fur et à mesure ! »

IMG Le Porte-parole des agents de la Seeg.

Ainsi parle René Mbenguet Malat, le porte-parole du Syntee +. Le syndicat des agents de la Seeg a au terme des délais accordés au gouvernement déclenché la grève pour contester le projet du code du travail.

Comme annoncée hier, à 22h, la grève au niveau de la Seeg est effective, est-ce à dire que vous rejetez l’accord entre le gouvernement et les deux Confédérations syndicales (Cosyga et CGSL) ?

 

Le Ministre a reçu la CGSL et la COSYGA mercredi dernier, mais la grande interrogation demeure ; sur la base de quoi ces centrales syndicales sont-elles allées rencontrer le Ministre et signer des accords au nom de toutes  les confédérations  et syndicats d'entreprise? C’est grave parce qu'il y a  des syndicats qui sont affiliés à ces confédérations  qui sont en même temps signataires du préavis de grève. Nous avons  demandé à ces camarades de s'expliquer. Ils nous ont donné des explications que nous avons estimé légères et disgracieuses. 

 

Nous rappelons que dans le préavis de grève  déposé chez le Premier Ministre, il a été stipulé qu’en cas de négociation ou de rencontre avec le gouvernement ou le Ministre en charge de l'emploi, tous les signataires dudit préavis devraient être présents. Cette situation qui nous a complètement gêné nous a emmené à une déclaration pour dénoncer l'engagement pris par la COSYGA et la CGSL au nom des travailleurs Gabonais. Nous ne nous reconnaissons pas. Voilà pourquoi les syndicats de la Seeg, de la Comilog, la Sobraga et d’autres, vu le refus du gouvernement d’ouvrir une discussion avec nous, sont en grève depuis hier jusqu'au 27 janvier.  

 

 Quels sont les amendements utiles que vous voudriez apporter sur ce code du travail ?

 

Je vous informe que l'article 13 qui protège le travailleur n'existe plus dans le nouveau code du travail. Tenez-vous bien dans ce nouveau code  les contrats individuels qui reconnaissent des droits aux travailleurs ont été remplacés par l'article 14, lequel stipule, pour  résumer, que l'employeur peut licencier jusqu'à 49  personnes sans  avoir l'avis de l'inspecteur du travail et sans celui du délégué du travail. Les délégués et inspecteurs du travail seront  tout simplement informés du licenciement. Cela est encore plus dangereux  dans le cadre du contrat de travail qui met en mal les acquis sociaux tels que les primes, les salaires et autres avantages.

 

Pour prendre un exemple sur notre entreprise. Nos contrats de travail sont des contrats à durée indéterminée (CDI). Avec ce Code du travail nos CDI sont transformés en CDD car l'employeur peut à tout moment arrêter nos contrats .Et nous perdons par la même occasion nos acquis sociaux alors que dans l'ancien Code, nos acquis sont protégés par le contrat du travail.

 

Jusqu'où comptez-vous aller ?

 

Vous le saurez au moment venu pour l’instant c’est une grève  d'avertissement de 5 jours. Nous allons durcir le mouvement au fur et à mesure!

 

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