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Politique

[Interview exclusive] Marc Ulrick Malekou: « Ma posture[...] ouvertement engagée pour le départ du système Bongo-PDG, m’a antérieurement donné d’essuyer des menaces de mort...»

IMG Le journaliste Marc Ulrich Malekou

Interview accordée à notre rédaction après que des alertes ont été données sur la toile, lesquelles indiquaient la disparition de Marc Ulrich Malekou, Directeur de Publication de la Web TV Mazleck Info.

Propos recueillis par Wilfrid Kombe Nziengui

 

 

 

Top Infos: La toile s'est enflammée samedi suite à l'alerte qui vous donnait pour disparu. Que s'est-il passé ?


 

Marc: D’abord je tiens à remercier tous ceux qui se sont mobilisés à la suite de cette alerte, tout en soulignant que je vais bien. Alerte donnée à la suite du silence relativement long, consécutif à mon déplacement de chez moi, qui s’est accompagné de la perte de mon téléphone portable. Ne pouvant me joindre par téléphone, encore moins me retrouver chez moi, chez mes parents, amis et connaissances, l’assaut a alors été donné dans les hôpitaux et commissariats, sans également de suites favorables.

 

Ma posture de journaliste d’opinion, adossée à la ligne éditoriale du contre-pouvoir, outre mes convictions affichées de membre du peuple du changement, ouvertement engagé pour le départ du système Bongo-PDG, m’a antérieurement donné d’essuyer des menaces de mort, tentatives d’enlèvement, assorti de détention arbitraire dans les locaux de services de renseignement, le tristement célèbre B 2. Ne trouvant donc de traces de vie de ma petite personne, et craignant de me voir à nouveau être tombé dans les griffes de la police politique, prompt à traquer aveuglément les empêcheurs de tourner en rond, ma famille a choisi de sonner le tocsin, pour ameuter l’opinion. Comme le dit le dicton populaire : chat échaudé, craint l’eau froide. Il s’est donc agit d’une alerte, certes hâtive, motivée par les foudres que j’ai antérieurement essuyées de certains « gros bras », du fait de ma liberté de ton.

 

Top Infos :  Que dites-vous sur les menaces qui pèsent sur la liberté de la presse ?

 

Marc: Permettez-moi de rappeler que la presse est le baromètre de la démocratie, et miroir de la société. De ce fait, elle mérite protection et soutien, et non de traitements dégradant de quelconque nature. Et pour sortir la presse gabonaise de ces pratiques rétrogrades, il nous faut neutraliser les exécutants et les donneurs d’ordres. Toute chose qui passe par un changement de gouvernance politique, puisque le clan Bongo, mis à l’index à chaque fois, ne semble plus capable de renouveler ses pratiques passéistes, encore moins, de se réinventer pour s’arrimer aux pratiques des nations respectueuses des principes de démocratie plurielle, qui laissent à la presse, d’aisément jouer son prestigieux rôle de quatrième pouvoir.

 

 

Top Infos: Votre mot de fin

 

Marc: Pour la construction d’une société apaisée, la presse se doit de rester dans les limites de ses missions cultes, que sont : Informer, éduquer et distraire, dans un objectif de tirer la société vers le haut, en mettant à lumière les plombs qui participent à parasiter le progrès. D’où la nécessité d’une presse plurielle, alerte, et qui sait, le cas échéant, s’inviter sur le terrain du contre-pouvoir (district de contre le pouvoir). C’est l’occasion d’inviter les pouvoirs publics à jouer leurs participions dans la création d’un environnement propice à l’éclosion de la liberté de la presse.

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