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Intégration à la fonction publique : « Nous voulons juste être affectés, cinq ans d’attente, c’est trop ! »

IMG Une vue du collectif.

Cinq ans jour pour jour que près de 247 jeunes gabonais diplômés des universités et grandes écoles attendent d’être affectés. Ce, après avoir eu un avis favorable en vue de leur recrutement direct dans le secteur de l’enseignement technique et professionnel qui accusait un déficit de près de 1600 enseignants.

 

La vague des affectations, qui s’est tenue, le jeudi 29 octobre 2020, au sein du ministère de l’Education nationale, n’a pas concerné les 247 jeunes gabonais au chômage forcé depuis cinq (5) ans. Le 14 novembre 2014, le ministère de l’Education nationale et de l’Enseignement technique et professionnel accusait un déficit de près de 1600 enseignants du secondaire. A la suite de ce constat, un appel d’offres avait été lancé par la tutelle à l’endroit des étudiants détenteurs d’un diplôme de Licence ou master des universités et grandes écoles.

 

Sauf qu’à ce jour, la situation de ces jeunes ayant eu un avis favorable devient un véritable cauchemar, après cinq (5) ans d’attente, ils ne sont toujours pas intégrés. Une désillusion  pour le collectif qui ne cesse de multiplier des moyens, pour se voir affecté au sein d’un établissement secondaire du pays.

 

Pour les 247 jeunes, ce dossier devait être évacué depuis plusieurs années : « Cette initiative de recrutement de près de 1600 enseignants date de l’époque du ministre Florentin Moussavou. Pourtant, le 28 juin 2015, l’ancien ministre de l’Education nationale adressa un courrier à son collègue de la Fonction publique, afin qu’il fasse diligence dans le traitement efficient des 247 dossiers.

 

Pour ces jeunes désormais au  bord de la dépression, passer la rentrée scolaire prochaine sans lieu d’affectation est une manière pour le gouvernement de réduire à néant leur espoir d’enseigner. « Nous avons sollicité plusieurs médias nationaux, pour essayer d’attirer l’attention des gouvernants, car nous avons l’impression d’être marginalisés. Nous avons écrit même à la présidence de la République, notamment au coordinateur des Affaires présidentielles, nous attendons juste le retour. Notre vœu, c’est d’être affecté, toutes ces années d’attente, c’est énorme pour des personnes qui ont été appelées par l’Etat, c’est inadmissible », déclare l’un des représentants du collectif qui a requis l’anonymat.

 

Toutefois, ces jeunes gardent un brin d’espoir du fait du processus de régularisation des situations administratives entamé dans le cadre des recommandations issues du forum de la Fonction Publique.

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