Journée mondiale de lutte contre le paludisme : Dr Abdoul Razack Safiou : « Le paludisme continu de faire des ravages au Gabon… »

Le Dr Abdoul Razack Safiou remettant des moustiquaires imprégnées aux mères.

C’est au centre de santé de Nzeng-Ayong que  les  cérémonies liées à la journée mondiale de lutte contre le paludisme et la semaine africaine de vaccination ont été lancées.  Des événements marqués par une importante affluence des populations. Ce d’autant  qu’une phase de  remise de moustiquaires imprégnées  à chaque enfant vaccinée a eu lieu.  Ce, à la suite d’une forte sensibilisation sur les méfaits du paludisme.

Une double cérémonie qui a permis au Dr Abdoul Razack Safiou, le Directeur du Programme national de lutte contre le paludisme et  Patrice Ontina, le Secrétaire général du ministère de la santé, de présenter la situation du paludisme en Afrique et singulièrement au Gabon. « Le paludisme continu de faire des ravages au Gabon car selon les chiffres le paludisme de par sa prévalence estimée à 25% demeure encore la première cause de morbidité et la première cause de décès chez les femmes enceintes et les enfants de moins de 5 ans », a révélé le Secrétaire du ministère de la santé. 

 Au regard de ces chiffres les actions de prévention sont davantage  recommandées à toutes les couches sociales de la population.  Surtout, dans un contexte où  les recherches menées pour trouver un vaccin n’ont pas abouti.  « Depuis des années on cherche des vaccins  contre le paludisme. Si vous regardez bien, il y a très peu de vaccins pour les maladies parasitaires,  il y a des vaccins dont les essais ont été faits à Lambaréné, mais l’OMS avant de les autoriser en Afrique,  fait un certain nombre d’études complémentaires. Et récemment, Oxford a amené des vaccins au Burkina Faso dont l’efficacité est prouvée à plus de 70% » a  souligné le Dr Abdoul Razack Safiou.

En attendant un vaccin, la moustiquaire imprégnée reste l’un des meilleurs moyens de prévention.  A cet effet, le ministère de la Santé et la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (Cnamgs)  ont mis à la disposition des populations 80 650 moustiquaires imprégnées et   d’insecticide à longue durée.

Quant à la journée africaine de vaccination elle a été marquée par la série  de vaccination des  enfants. Lesquels ont reçu  par injection et voie orale, une dose de leur vaccin.