L’ancien ministre des Finances et des Solidarités est loin d’être sorti de l’auberge. Alors qu’il avait été condamné à six ans de prison dont 5 avec sursis et 45 millions d’amendes pour le crime de recel et de détournement de fonds publics, Roger Owono Mba vient de voir un de ses comptes gelé. D’après le site en ligne Direct Infos, la Cour criminelle spécialisée (CCS) a décidé de geler une partie des avoirs financiers de l’ancien ministre des Finances.
« Notamment, un compte garni de 1 milliard de francs domicilié à BGFI. Une somme qui serait le fruit d’un détournement », rajoute le média. Or, pour l’ancien ministre, cette somme lui a été reversée comme dividende dans le cadre du redressement fiscal opéré à l’endroit de la société Comilog (Compagnie minière de l’Ogooué) par les services des impôts.
Dans la pratique, avait-il expliqué au tribunal, le succès d’une telle opération bénéficie non seulement à l’État (à travers le Trésor public), mais également à certaines entités ainsi qu’aux agents ayant œuvré à la satisfaction de cet exercice. Mieux, rajoutait Owono Mba, cette pratique, qui ne date pas d’hier, est soutenu par un texte, en l’occurrence l’arrêté 0040.
« Mme le président, cela fait partie des us et coutumes qui existent dans cette administration des finances, où au terme d’une opération de redressement fiscal réussie, il est versé aux agents, selon une clé de répartition bien établie, divers montants à certains organismes ainsi qu’aux agents, et moi étant ministre des Finances, il est prévu une part qui me revient mais qui est fixée par le directeur général du Trésor », s’était-il justifié.
Faux, rétorque les avocats de l’Etat. Lesquels rappellent qu’il n’est nullement indiqué dans cet arrêté que le ministre des Finances doit tirer aussi profit de l’argent issu de ce redressement. En plus simple, il s’agit ni plus, ni moins d’un détournement dont s’est rendu coupable l’ancien ministre.
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