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Politique

L’ancien porte-parole claque la porte du PDG : Chronique d’un malaise profond

IMG Jo Dioumy Mabassango quitte le Parti démocratique gabonais.

 

Il avait eu le courage, il y a quelques mois, de rédiger une lettre ouverte dans laquelle, Jo Dioumy Mabassango regrettait  l’incapacité du régime dans lequel il  servait, en tant que porte-parole, à impulser une véritable dynamique de développement.  Dans cette  lettre ouverte  l’ancien membre du bureau du parti au pouvoir regrettait  que l’exécutif, en dépit des moyens colossaux décaissés, n’ait pu mener à bien des nombreux projets d’envergures. Une sortie qui avait valu, au  communicant de formation, des  critiques  acerbes de son propre camp politique. 

 

Incompris et jeté à la chienlit par les siens,  Jo Dioumy Mabassango a fini par tirer  la conclusion que la critique, même constructive, n’est pas la chose la mieux partagée au sein d’un parti au fonctionnement sectaire. Où seul le fanatisme exalté est récompensé. 

 

Conséquence, le 08 août dernier,  Jo Dioumy Mabassango décide de déposer en toute discrétion sa lettre de démission du PDG. Sans tambour, ni trompette, le porte-parole décide de partir sans pour autant rendre publique sa décision. Sauf, qu’à un an de la prochaine élection présidentielle, cette démission est  immédiatement perçue  comme  une trahison. La réplique des instances du parti est immédiate. L’ancien porte-parole sera surpris par la diffusion sur les réseaux sociaux d’une  note WhatsApp postée par le secrétaire communal de Libreville indiquant son retrait d’un forum du parti et invitant les administrateurs des autres fora du PDG à lui emboîter le pas. Jean-Jacques Kangué annonce dans la même note que «la procédure en vue de son remplacement dans la liste des conseillers municipaux du 1er arrondissement, par le suivant immédiat de la liste (le n°17) est en cours », révèle le média Echos de la Diaspora. 

 

Sauf que la levée de boucliers et surtout révélatrice du malaise qui règne dans le parti au pouvoir. De nombreux militants fustigent, sous cap,  le nombrilisme, les règlements de comptes, la chasse aux sorcières, les humiliations et frustrations du nouveau bureau conduit par  Steeve Nzegho Dieko.

 

Si, dans sa lettre de démission, l’ancien porte-parole assure se retirer pour des « convenances personnelles », personne n’ignore à Louis ( siège du Parti démocratique gabonais) qu’il a été l’une des premières victimes de Steeve Nzegho et de ses hommes parce que considéré comme un homme très proche de Dodo Bouguendza ( ancien secrétaire général). S’aplatir ou dégager semble désormais le credo des nouveaux hommes forts du parti au pouvoir. Plus de place pour la tolérance et le débat. Toutes les sorties visant à remettre en cause le fonctionnement des instances sont perçues comme de l’indiscipline,  de l’insubordination et de la contestation.  Le risque d’une implosion interne n’est donc plus à exclure.

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