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Politique

La Cigale écope d’un mois de suspension pour avoir dénoncé la complaisance de la justice face à la première dame et son fils

IMG Le titre sanctionné.

 

« La République s’aplatit aux pieds des Arabo-berbère » titrait dans sa dernière parution l’hebdomadaire La  Cigale Enchantée ».  Quelques heures seulement après la mise en kiosques de ce numéro, le collège des conseillers-membres de la Haute Autorité de la communication (HAC)  se réunissait pour  statuer du sort du média accusé d’inciter à la haine, à la xénophobie, au racisme, au tribalisme et de porter atteinte à la cohésion sociale, à l’ordre public, à la stabilité des Institutions et au vivre ensemble.  Un mois de suspension et le retrait immédiat du numéro en kiosques. 

 

La sanction est lourde pour le média qui  immédiatement dénonce une décision inique visant, à la vérité,  à le bâillonner alors qu’au fond il relève dans ce numéro la complaisance de la  justice  à l’endroit de la première dame, Sylvia Bongo et son fils Nourredin dans l’affaire des malversations financières à  Gabon Oil Company (GOC).  Les proches du président de la République, rappelle le journal, n’ont pas été appelés à comparaître par les juges alors qu’ils ont été publiquement cités par Patrichi Tanasa comme étant les principaux bénéficiaires de l’argent décaissé  des caisses de la GOC.  

 

« Christian Patrichi Tanasa Mbadinga a, clairement, indiqué au tribunal que cette femme a reçu près de 400 millions de Fcfa, même si son service de communication a vite fait de ramener cette somme à 10 millions de Fcfa. Qu’importe qui dit la vérité, cela s’appelle de la complicité de détournement de fonds et du recel. Et si la justice voulait être logique avec elle-même, cette femme, qui ne bénéficie d’aucune immunité, devrait être entendue et condamnée, comme ce fut le cas de l’ancien Directeur général de Gabon Oil Company. Mais au lieu de cela, Sylvia Bongo Ondimba, à travers sa fondation, menace de poursuites judiciaires toute personne qui oserait porter sur elle des accusations « diffamatoires », souligne le média.

 

  Et de poursuivre ; « Tout comme sa mère, le procès de la galaxie Bla a mis à nu le rôle nuisible que joue Noureddin Bongo dans l’appareil de l’Etat. Patrichi Tanasa Mbadinga a, par exemple, révélé que le fils du président  recevait plus d’un milliard de Fcfa de primes reversées par la GOC. »

 

Ces pratiques déviantes sont légion, depuis que la République a quitté son axe. Comme le corps, la République d’Ali Bongo Ondimba souffre de pathologies sévères : la corruption, le clientélisme, les malversations et les règlements de comptes permanents, conclut le média non sans rappeler que cette parodie de justice emmène la République à s’aplatir devant la première dame et son fils. 

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