IMG-LOGO
Accueil Article La débâcle de la Santé : Quand Ndong Sima relève les tares du système sanitaire du pays
Société

La débâcle de la Santé : Quand Ndong Sima relève les tares du système sanitaire du pays

IMG Ndong Sima, ancien premier Ministre.

 

S’il avait une dignité à préserver, au lendemain de la publication de cette tribune, Guy Patrick Obiang Ndong aurait présenté sa lettre de démission à Rose Christiane Ossouka Raponda. Mais non, qui est fou ? En tout cas, tant qu’on peut se faire de l’argent et profiter des avantages liés à ses fonctions, même devant la souffrance des malades et l’appauvrissement des hôpitaux, seul un décret peut en dégommer un autre.

 

 

Rien à voir avec les élucubrations du ministre de la Santé, Guy Patrick Obiang Ndong, Raymond Ndong Sima vient de décrire le paysage du système sanitaire gabonais, aujourd’hui, délabré. Preuve que, depuis qu’il a été bombardé ministre de la Santé, il y a bientôt trois ans, Guy Patrick Obiang Ndong, au-delà de la parlotte, n'a pas œuvré pour une amélioration de qualité du système sanitaire gabonais. « La gestion des ressources humaines et des équipements renvoie l’image effroyable d’un énorme désastre », écrit-il.

 

Prenant l’exemple du Centre hospitalier universitaire de Libreville, Raymond Ndong Sima souligne que, après sa livraison, il y a pourtant à peine une dizaine d’années, « le CHUL va à vau-l’eau avec des ascenseurs en panne obligeant les malades et leurs parents à emprunter les escaliers, des carreaux qui sonnent creux et vont se détacher à brève échéance, des bâtiments sans eau ou si peu, des peintures qui bavent et des rampes d’escalier délabrées. Au-delà des malfaçons évidentes, l’entretien ne suit pas et les charges récurrentes passent manifestement à la trappe ». Le décor est similaire dans l’ensemble des CHU et CHR du pays. « Allez savoir pourquoi le service du patrimoine de l’Etat ne travaille pas à la préservation de ce qui a déjà été réalisé ? », s’est-il interrogé.

 

Et de poursuivre : « Des pans essentiels des hôpitaux publics, y compris ceux supposés de référence comme le CHUL, sont défaillants quand ils n’ont pas tout simplement disparu. Le moindre examen, la moindre exploration par imagerie sollicite les cliniques privées, puisque, dit-on, les laboratoires des hôpitaux publics manquent de réactifs, que l’entretien des appareils d’imagerie n’a pas suivi et donc que ces machines sont en panne, etc. ». Autre manquement observé par Raymond Ndong Sima et qui absorbe le budget du malade et de ses proches du fait de nombreuses navettes, l’absence des médicaments dans les pharmacies des hôpitaux et des services d’imageries non-fonctionnels. « Malheur à celui qui n’a personne pour faire ces déplacements. Nombre de parents sont ainsi obligés de veiller à l’entrée de cet hôpital attendant une ordonnance qui pourrait tomber dans la nuit, puisque ce dernier n’a plus de pharmacie », a-t-il déclaré.

 

Pourtant, souligne cet ancien Premier ministre d’Ali Bongo Ondimba, « la comparaison des sommes inscrites aux budgets annuels de l’Etat avec la situation, tant de pénurie que de délabrement des laboratoires, pharmacies et centres d’imagerie des hôpitaux publics, est tout simplement abracadabrantesque ». Regrettant, au passage, que « même le minimum élémentaire de base, tels que les gants, les seringues, l’alcool, y fait cruellement défaut et confirme, si besoin en était, l’ampleur du désastre. Les montants inscrits au budget de l’année sont-ils effectivement décaissés dans l’année ? Dans l’affirmative à quoi servent-ils ? Et si non, pourquoi ne sont-ils pas décaissés dans l’année ? », s’est-il interrogé.

Partagez:

0 Commentaires


Postez un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée. Les champs marqués * sont obligatoires