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Société

Les agents sans salaire depuis 10 mois dans la chaîne des Bongo : Une fidélité aux Bongo même dans la déchéance sociale

IMG Les agents accusent 10 mois sans salaires.

Dans une déclaration, les agents appellent à la générosité d’Ali Bongo Ondimba, à qui, ils promettent toujours et encore fidélité.

 

« La pire honte de l'esclavage, c'est de rabaisser les hommes encore plus bas que les plus bas des animaux ». Cette citation de Jean Van Hamme, romancier et scénariste belge de bandes dessinées et de téléfilms, résume le mieux le drame qui a lieu, devant nos yeux, au sein du groupe TVSAT Télé Africa. Des journalistes et techniciens de cette chaîne de télévision, propriété de la famille présidentielle, accusent 10 mois sans salaire en plus de travailler dans des conditions exécrables. Des pères et mères de famille jetés à la rue, parce qu’incapables de payer leurs loyers respectifs, des pères et des mères de famille décédés, parce qu’ayant perçu le moindre kopeck pour prendre soin de leur santé, voici le triste sort des agents de Télé Africa. Certains malades et ne sachant plus où loger ont décidé d’élire domicile dans les locaux de la télévision au Centre-ville.

 

Un drame social qui n’émeut ni Ali Bongo Ondimba (actionnaire dans cette société), ni sa sœur aînée Pascaline Mferri Bongo Ondimba. Les enfants aînés d’Omar Bongo Ondimba se fichent royalement du sort des employés d’une télévision qui, pourtant, tout au long de ces années, s’est muée en un instrument de propagande. La ligne éditoriale de Télé Africa, ne consistant qu’à présenter les prouesses d’une famille et de son système, alors que le pays plonge dans le chaos, a, d’ailleurs, vite fait de dégoûter les téléspectateurs et les possibles annonceurs.

 

Mais en dépit de cette situation, les agents réitèrent leurs fidelités au  Bongo. Ils ont, disent-ils, « la ferme conviction que les années à venir seront davantage meilleures au regard des fruits de la croissance ». Et d’ajouter : « Monsieur le président de la République, aidez-nous à vous aider » Est-ce du larbinisme ou une sorte d’envoûtement ? Personne, à ce niveau, n’est capable d’expliquer l’assujettissement volontaire des hommes et femmes qui souffrent dans leur chair des agissements d’une famille, mais disent leur demeurer fidèle. C’est à la limite si les Bongo n’ont, pour eux, que du mépris et du dédain, puisque ces derniers ne consentent même pas à donner suite à toutes les démarches visant à les rencontrer pour trouver une solution à ce chaos. A qui la faute ?

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