Jean Ping rend hommage à un compagnon de lutte.
Une semaine après son décès en France, la dépouille de l'ancien premier Ministre, Casimir Oye Mba, a été exposée ce vendredi 24 septembre 2021 à sa résidence de Batterie 4 pour les hommages populaires. Personnalités politiques, cadres de l'administration publique et privée, populations lambdas…toutes les couches de la société ont tenu à rendre un dernier hommage à un Grand homme.
Par Wilfrid Kombe Nziengui
Le protocole est allégé, la résidence de feu Casimir Oye-Mba est bondée de monde. Personnalités politiques de tout bord y sont présentes. C'est l'heure du recueillement et l'occasion pour chaque gabonais de manifester sa reconnaissance envers cet illustre fils du pays.
Suivant le protocole, les personnalités passent à tour de rôle devant la dépouille avant de signer le livre d'or. La douleur est perceptible sur les visages. Plusieurs personalités peinent à cacher leurs larmes. Jean Ping, compagnon politique et ami d’enfance salue la mémoire d’un homme qui a travaillé toute sa vie pour construire les fondements d’une nation forte et prospère : « Il est certain que l'oeuvre politique à laquelle il a travaillé avec ardeur s'accomplira pour l'idéal d'Unité, de Concorde et de Paix qu'il a tant rêvé voir briller sur le Gabon. Mes sincères condoléances à sa famille. »
L’Union Nationale, la formation politique à laquelle Casimir Oyé Mba a appartenu ces douze dernières années va décrir dans son oraison funèbre, l’homme moral qui s’est battu contre le vice : « Nous venons exprimer notre douleur car le chemin que nous avons parcouru depuis 2009, les épreuves que nous avons affrontés, les difficultés que nous avons surmontées ont rendu sa présence essentielle. Ce n’est pas par les peines et les lamentations qu’il convient de célébrer ce qui reste une grande mémoire. (…) Que tous ceux qui ont salué l’homme d’Etat au service du Gabon et de l’Afrique centrale trouvent ici l’expression de nos remerciements. Casimir Oyé Mba était bon. Il avait la grandeur et l’humilité des grandes âmes. Il était profondement moral. Il détestait le vice qu’il dénonçait d’un ton ferme sans jamais blesser personne. »
Avant d’ajouter : « qu’il exprimait une détestation vigoureuse de la facilité, de la médiocrité, du népotisme et de la couardise. Il combattait ce mal de notre temps, l’argent coûte que coûte. Casimir Oyé Mba avait incontestablement la République chevillée au corps. »
Après la veillée mortuaire ce soir à Batterie 4, le programme réaménagé annonce le départ du corps pour Nzamaligué, demain, samedi 25 septembre, pour l'inhumation dans la stricte intimité familiale.
Grand homme repose en PAIX
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