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Société

Les diplômes de 36 officiers marins confisqués à Kinshasa pour des impayés : La honte sur le Gabon

IMG Les officiers marins en sit-in devant la Primature.

 

Pourtant envoyés par l’Etat gabonais pour une formation à l’Ecole de formation régionale des métiers de la navigation intérieure de Kinshasa, après concours, 36 officiers marins ne sont toujours pas parvenus à récupérer leurs diplômes. Faute de paiement, la direction de l’établissement a confisqué les parchemins. En milieu de semaine dernière, ils ont manifesté à la Primature. Mais la patronne des lieux n’a pas daigné s’en préoccuper.

 

Après le calvaire des 28 officiers marins de la promotion 2015, voilà celui des 36 officiers marins de celle de 2018. En effet, ces derniers ne sont toujours pas entrés en possession de leur diplôme plusieurs mois après la fin de leur formation à l’Ecole de formation régionale des métiers de la navigation intérieure de Kinshasa. Raison de cette situation, l’Etat gabonais fait partie de la liste notoire des Etats mauvais payeurs de l’établissement. En attendant donc le paiement, la direction de cette école inter-Etats a décidé de confisquer les diplômes des officiers marins gabonais.

 

Le gouvernement gabonais, pourtant au fait de cette situation, ne daigne pas bouger le moindre petit doigt. Le ministre des Transports, Brice Constant Paillat semble impuissant devant la situation. Au point qu’en milieu de semaine dernière, les officiers ont organisé un sit-in devant la Primature. Histoire de pousser Rose Christiane Ossouka Raponda à se saisir du dossier, afin d’y apporter des réponses. Que nenni ! La Première ministre est restée de marbre devant les revendications des officiers marins postés à son portail sous un soleil de plomb.

 

Ossouka Raponda, plus préoccupée à appeler Ali Bongo Ondimba à se représenter à l’élection présidentielle de 2023, n’est pas capable de procéder au paiement des arriérés de deux ans d’hébergement des 36 officiers gabonais au sein du campus de l’Ecole de formation régionale des métiers de la navigation intérieure de Kinshasa. Une situation plus que honteuse pour un pays prétendument riche.

 

Le calvaire ne s’arrête pas là pour les officiers gabonais, puisque le même gouvernement est, à ce jour, incapable de procéder à leurs intégrations dans l’administration ou les entités sous tutelles. Or, comme l’indiquent les textes, le gouvernement à l’obligation après formation d’intégrer ces officiers marins dans les structures du ministère des Transports, notamment à la Marine marchande, à la CNNII, dans l’aviation maritime et autres. Là aussi, aucune initiative n’est prise par la tutelle, qui a choisi de faire balader les officiers marins. « Dès notre arrivée, nous nous sommes rapprochés des autorités du ministère, mais sans succès. Il faut dire que le gouvernement est coutumier des faits. La promotion 2015 a fait face au même traitement. Si l’Etat a eu à payer convenablement leur formation de deux ans, leurs intégrations se sont faites difficilement. Pour calmer les tensions, ils ont intégré certaines structures sous la forme de stage rémunéré », souligne  un manifestant.

 

Avant d’ajouter : « Les 28 officiers marins de la promotion 2015 avaient été délocalisés. Certains à l’Oprag, d’autres à la CNNI et à la Marine marchande. Si ceux de la CNNI avaient bel et bien débuté leur stage, cela n’a pas été le cas pour les officiers marins déployés à la Marine marchande et à l’Oprag. Nous avons été éconduits par les hiérarchies de ces deux structures. Aujourd’hui, nous ne savons plus à quel saint nous vouer. Malgré les nombreuses démarches entamées, la situation demeure la même. Nous avons écrit à la Première ministre et à la présidence de la République, sans succès ».

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