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Politique

Les directeurs de publication passibles de sanctions pour les commentaires sur les articles publiés : nous revoilà dans la pensée unique et le totalitarisme

IMG La liberté de presse menacée au Gabon.

 

C’est une aberration qui va mette en mal une démocratie déjà boiteuse et  une liberté d’expression sans cesse en difficulté dans notre pays. En prenant pour alibi de lutter contrer «  les propos haineux » et les « commentaires tendancieux » le gouvernement a présenté, au Conseil des ministres du mercredi 1 février dernier,  un projet de loi  à tous les  points liberticide.

 

 Ce nouveau projet de loi indique que «  les commentaires des articles mis en ligne fondés sur des propos haineux, racistes, tribalistes ou d’images portant atteinte à l’intégrité morale, à l’honneur, à la cohésion sociale ou à la vie privée d’autrui, exposent le directeur  de publication aux sanctions prévues par le présent projet de loi.  » Autrement dit, le premier responsable d’un média (presse écrite, audiovisuel, en ligne..) sera susceptible d’être sanctionné par la  Haute autorité de la régulation ( HAC) pour les commentaires des lecteurs sur un article publié par son média.

 

A travers cette disposition,  Alain-Claude Bilié-By-Nze et son gouvernement mettent une épée  de Damoclès sur les patrons de média et tentent de réduire la presse en caisses de résonances en faveur du régime en place. Sinon comment expliquer que les responsables de médias soient exposés à des sanctions pour des délits dont ils ne seront pas directement responsables. Comment expliquer qu’un directeur de publication puisse subir une sanction pour des écrits dont son média n’est pas l’auteur ?

 

C’est la porte ouverte à l’insécurité médiatique puisque n’importe qui pourra publier un commentaire dans le but d’engager la responsabilité du média et de son responsable. Pis, en élaborant un tel projet de loi, le régime  plonge le pays dans une sorte de totalitarisme où, aussi bien les hommes de médias que les lecteurs, n’auront plus le droit d’exprimer librement leurs opinions sur un sujet. Ali Bongo et son premier ministre veulent de ce fait  instaurer la pensée unique. 

 

De la sorte, on invite insidieusement,  la presse à se taire, à se cadenasser, à s’autocensurer au prétexte qu’elle doit désormais être plus « responsable ». Les libertés d’expression et d’opinion acquisent de longues luttes par les pères fondateurs de notre démocratie sont  aujourd’hui remises en cause par  un régime qui vacille et tente pas tous les moyens de garder le pouvoir.  La liberté de s'exprimer   est  désormais détrônée par la surveillance et la menace.

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