Qu’est-ce qui justifie cette soudaine sortie médiatique du groupe des députés du Parti démocratique gabonais à l’Assemblée nationale ? Pourquoi l’honorable Martin Mabala en tant que président de ce groupe a été mandaté par ces collègues pour lire une communication qui visait pour l’essentiel à sauver le Premier ministre, Julien Nkoghé Bekalé ? Qui en veut réellement à l’actuel locataire de la Primature ? Tant d’interrogations qui pour l’heure hantent les esprits.
Si les parlementaires Pdégistes accusent des personnes aux desseins obscurs d’entretenir une campagne de dénigrement sur les réseaux sociaux à l’endroit de certaines personnalités politiques dont Julien Nkoghé Bekalé, la sortie du groupe va bien plus loin qu’une simple dénonciation de propos calomnieux sur les réseaux sociaux.
Les députés Pdégistes ont, à travers cette sortie, très clairement, fait bloc derrière Julien en s’opposant ouvertement à son limogeage : « A propos des appels récurent de changement de gouvernement, point culminant de l’acharnement ces derniers jours, le groupe parlementaire Pdg, tient à rappeler que le 27 décembre 2019, les députés, représentants du peuple gabonais avaient accordé leur confiance à ce gouvernement par le truchement d’un vote majoritaire de la présentation de politique générale (…) le changement de gouvernement ne constituant en rien une réponse miracle aux problèmes que rencontre notre pays, l’heure est donc au travail… » a relevé le député du département de l’Ogooué et des lacs.
Nul besoin d’être un clerc pour comprendre qu’en s’exprimant ainsi, Martin Mabala et les siens ne s’adressent pas aux activistes des réseaux sociaux (qui n’ont aucun pouvoir de nomination) mais plutôt à ceux qui disposent, dans l’Exécutif, des leviers pour faire sauter un Premier ministre de plus en plus fragilisé dans son propre camp. Le message des députés a pour destinataire, la présidence de la République et dans une moindre mesure, le clan Nourredin Bongo Valentin. Lequel clan, d’après plusieurs sources, veut placer à la tête du gouvernement un homme de main, de confiance, qui n’a rien à voir avec la galaxie Ajeviene.
Pas de doutes, il y a malaise au sommet de l’Etat. Surtout à quelques semaines (le 12 mars prochain) de l’anniversaire du parti au pouvoir. Un rendez-vous que plusieurs sources internes au parti annoncent comme une tempête qui va balayer des têtes et redistribuer les cartes. Ce qui va se passer en 2023, se joue peut-être maintenant.
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