IMG-LOGO
Accueil Article Licenciement des agents du Centre d’appel 1404: Guy-Patrick Obiang Ndong, un businessman à la santé !
Société

Licenciement des agents du Centre d’appel 1404: Guy-Patrick Obiang Ndong, un businessman à la santé !

IMG Guy-Patrick Obiang Ndong

| Par Wilfrid Kombe Nziengui

 

L'actuel Ministre de la Santé et des affaires sociales, Guy Patrick Obiang Ndong, vient de décider sans autre forme de procès, en quatre minutes seulement de la mise au chômage de vingt-quatre jeunes gabonais employés au centre d’appel 1404, un numéro d’urgence au service des appels des personnes en détresse et victimes de violences multiformes. La décision subite et unilatérale du patron de la Santé et des affaires sociales serait consécutive à un incident qui s’est produit dans la nuit du samedi 30 avril au dimanche 1er mai 2022 entre un téléconseiller et un témoin d’un cas de violence.

 

Ils sont au total 24 agents du centre d’appel du numéro vert 1404 jetés à la porte comme des malpropres par Guy-Patrick Obiang Ndong. Au nombre de ces agents, il y a 22 téléconseillers, 1 analyste et 1 superviseur qui disent subir le dictat du ministre de tutelle, qui, à la suite d’une incompréhension qui s’est produite entre un téléconseiller et le témoin d’un cas de violence, a, tout simplement, décidé d’envoyer au chômage ces jeunes compatriotes, après avoir passé près de deux ans de service. Tout commence dans la nuit du samedi 30 avril au dimanche 1er mai 2022, lorsque vers 2 heures du matin, un des agents en service, cette nuit-là, décroche l’appel d’un individu qui se présentera comme un voisin d’un couple dont la femme était en train de se faire battre par son conjoint.

 

En réponse à la plainte de son interlocuteur, le téléconseiller va lui demander de passer le téléphone à la victime, pour qu’elle explique, elle-même, clairement la situation, histoire, pour lui, de mieux évaluer l’ampleur du problème. Mais le supposé témoin aurait rétorqué, en disant que pour des mesures de sécurité, il ne pouvait pas se rendre au domicile du couple. Face à cette réponse, l’agent du centre d’appel va conseiller au témoin de rappeler le matin. Et il va, cependant, oublier de communiquer au temoin le numéro de la police judiciaire comme le veut le protocole en pareille situation. Sauf que, le témoin, n’ayant pas apprécié les orientations du téléconseiller, décide de dénoncer l’attitude de son interlocuteur sur un tweet. Malheureusement, le tweet, relayé sur les réseaux sociaux, sera, tout de suite, transmis aux autorités de tutelle dont Guy-Patrick Obiang Ndong, lequel va convoquer l’ensemble des agents à une réunion le 04 mai 2022. 

 

Tous virés de leurs postes respectifs 

 

«Le 4 mai dernier, nous nous sommes tous rendus au lieu de la réunion. Le ministre est arrivé et a demandé l'agent qui avait répondu à l'appel. Il s'est désigné sans rien dire d'autre. Nous n'avons pas eu droit à la parole. Il a parlé pendant quatre minutes et il nous a dit que nous sommes tous virés et que le centre d'appel 1404 est désormais à la charge du prestataire «vocal centre», une entreprise qui fait louer ses services au ministère de la santé», relate un des agents.

 

Chose curieuse, lors de cette réunion, l’assistance va remarquer la présence des responsables de l’entreprise « Vocale Centre », à qui le ministre venait de léguer la charge du 1404. Une situation tout aussi confuse, puisque la présence des responsables de Vocale Centre à cette réunion ne s’imposait pas, sauf si la décision du ministre cacherait des non-dits. Sinon, comment comprendre que le ministre décide de renvoyer des jeunes gabonais, en outrepassant toutes les mesures indiquées par le Code du travail pour sévir un travailleur ? Si, pour lui, la solution était de sévir contre d'éventuelles fautes, pourquoi n’a-t-il pas pris des sanctions à l’encontre de l’agent auteur de l’incident ? Pourquoi licencier tous les agents pour une faute commise par un seul individu ? Pourquoi s’est-il précipité de léguer la gestion de ce service public à une entreprise privée qui sera payée deux à trois fois plus que ce que percevaient comme salaire mensuel les jeunes gabonais, aujourd'hui, au chômage ?

 

D'ailleurs, selon nos investigations, l’Etat gabonais aurait payé lors de la période de la Covid-19, des salaires mensuels compris entre 700 mille à 1000 mille Fcfa à chaque agent de « Vocale Centre ». Des montants qui seraient largement supérieurs à ceux que percevaient les employés du 1404 dont le plafond était à 340 mille Fcfa. Que cache finalement Guy-Patrick Obiang Ndong derrière les nombreux contrats sans appel d’offres entre le ministère de la Santé et l’entreprise Vocale Centre ? On apprend également que Vocal Centre ferait louer au ministère de la Santé du matériel informatique à des montants faramineux, alors que le ministère a les moyens pour s'acheter cette même logistique pour ainsi minimiser les charges. C'est à croire que Guy-Patrick Obiang Ndong est un homme d’affaires au ministère de la Santé. 

 

(Affaire à suivre…)

 

Partagez:

1 Commentaires

Koumambaza - May 26, 21:43

Tout ce que je peux dite c.est qu.il y a autres choses derrière ce licencement


Postez un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée. Les champs marqués * sont obligatoires