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Politique

Limogeage d’Yves d’Itengou et cafouillage au sommet de l’Etat : Qui dirige réellement le Gabon ?

IMG Le Général de division,Yves d’Itengou

 

 Qui dirige réellement le Gabon ? La question ne cesse d’être posée alors que la succession d’ évènements au sommet de l’Etat ( annulation des cérémonies et absence du Chef de l’Etat aux conférences internationales) indique qu’Ali Bongo n’a plus les leviers du pouvoir.  Du moins  il servirait « de prétexte » à  des individus pour continuer à  gérer le pays alors qu’il ne sont détenteur d’aucune  légitimité.  Yves Ditengou, jusqu’ici, Chef d’Etat-Major général des forces armées gabonaises vient de faire  l’amère expérience des règlements de comptes sous fond de suspicions au sommet de l’Etat.

 

Pour preuve, à travers une simple note de service, en date du 02 février dernier, le ministre de la Défense Nationale, Michael Moussa Adamou,  a décidé  du limogeage du Chef d’Etat-Major général des forces armées gabonaises, Yves Ditengou.  «  Suite à l’admission en 2 eme section à compter du 01 février 2022 du général de division, Yves Ditengou, (…) l’intérim de fonction sera assuré  par le général de brigade, Jean Bedel Bouka. », indique ladite note.

 

Une décision frappée d’illégalité s’indigne, d’une certaine manière, Yves Ditengou. Dans une correspondance envoyée, deux jours plus tard, au président de la République, Ali Bongo,  le général de division demande « la conduite à tenir ». D’autant qu’il ne comprend pas qu’après avoir été admis en 2eme section, le 01 février dernier, il attendait la nomination par le président de la République et par décret de son remplaçant. Or, «  à ma grande surprise, je viens d’être relevé de mes fonctions par une note de service citée supra du ministre de la Défense Nationale, qui confie l’intérim à mon adjoint chargé des opérations », se désole l’officier supérieur de l’armée.

 

Questions ; pourquoi Ali Bongo n’a pas signé le décret qui actait le départ d’Yves Ditengou et la nomination de son remplaçant ? Comment expliquer qu’un général soit demis de ses fonction par une simple note de service alors que les textes indiquent que la mise à la  retraite des officiers subalternes et supérieurs sont pris par un décret signé du président de la République ? Pourquoi le ministre de la  Défense Nationale s’est-il permis de violer les textes ? Quelle a été  l’urgence pouvant justifier une telle forfaiture ?

 

Des questions qui restent pour le moment sans réponse. Alors qu’au ministère de la Défense c’est le silence total, des sources au sein du commandement en Chef de l’armée indiquent que la décoration reçue le  17 janvier dernier par Yves Ditengou a été très mal perçue au Palais du borde mer.  Le général de division s’était vu remettre par l’ambassadeur de France au Gabon, Alexis Lamek, les insignes de commandant de la Légion d’honneur à l’occasion d’une cérémonie organisée à l’Ambassade de France au Gabon.   

 

Et comme c’est désormais le cas,  la présidence de la République est resté jusqu’ici muet devant ces dysfonctionnements au sommet de l’Etat. La preuve qu’il faut bien plus que des images d’un Ali Bongo recevant certains hôtes pour convaincre l’opinion de ce qu’il est  encore le maître à bord.

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