Les membres de la famille Nyngone Valérie en appellent à l'intervention des plus hautes autorités
Par Wilfrid Kombé Nziengui
Le problème du foncier au Gabon fait couler beaucoup d’encre et de salive. Des familles gabonaises sont, quotidiennement, expulsées abusivement de leurs parcelles par des ressortissants étrangers bénéficiant le plus souvent de la protection de certains barrons du régime Bongo/PDG. Le dernier cas en date est le celui de la famille Nyngone Valérie, mère de famille à la retraite depuis 3 ans déjà et menacée d’expropriation à Lalala par un certain Kolbert, un puissant opérateur économique d'origine étrangère.
L’affaire commence, il y a deux ans, lorsque la famille Nyngone est, curieusement, informée que leur terrain serait désormais la propriété de l’homme d’affaires Colbert. Une parcelle qui lui aurait été vendue par la famille de feu Léon Mebiame, ancien Premier ministre gabonais. Surprise de la nouvelle, la famille Nyngone va chercher à mieux s'en imprégner. Propriétaire de ladite parcelle, car résidant depuis les années 1970, la famille de dame Nyngone Valérie comprendra tout simplement qu'il s'agit là d'une tentative d'expropriation.
« Ma mère qui est la propriétaire de ce terrain nous l'a léguée après sa mort. Mais avant, en janvier 1985, elle avait écrit au cadastre pour l'obtention du titre foncier de sa parcelle. A sa mort, j'ai dû prendre le dossier en main et j'ai continué les démarches. Je vais me rendre au ministère de l'habitat dont le patron était le ministre Adrien Nkoghe Essingone. Là-bas, ils vont nous informer que nous avons empiété sur la parcelle de feu Léon Mebiame. Nous étions étonnés de l'apprendre. Mais si tel était le cas, nous avons quand même demandé à savoir où est la partie de notre terrain qui se trouverait dans celui de Léon Mebiame. A cette question, nous n'avons eu, jusqu'à ce jour, aucune réponse », indique dame Valérie Nyngone.
Un plan de bornage de 4326 mètres carrés, délivrés, curieusement, à l'homme d'affaires, le 21 novembre 2021, a été présenté à la famille Valérie Nyngone. C'est donc plus de 20 familles qui sont désormais menacées d'expropriation par l'homme d'affaires dont plusieurs personnes se demandent comment les services compétents du ministère de l'habitat ont pu délivrer à ce dernier un plan de bornage, alors que cette même parcelle avait déjà été bornée par la famille autochtone. « Nous irons jusqu'au bout de cette affaire et nous n'allons pas nous laisser faire. Nous n'allons céder aucun centimètre de cette parcelle à quelqu'un. S'il faut, ils viendront tous nous tuer ici », indique un membre de la famille.
(Affaire à suivre…)
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