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Société

Litige foncier à Mindoubé Golf Club: Un Libanais tente d'exproprier l'État

IMG Le site litigieux

 

 

Par| Wilfrid Kombe Nziengui 

 

Ce n’est pas demain la fin du litige qui oppose les gérants du site d’équitation et de golf situé derrière l’Institut Africain d’Informatique (IAI). Et pour cause. Un arrêt de la Cour d’appel judiciaire de Libreville vient de remettre les compteurs à zéro dans cette affaire dont les causes remontent à l’année 2009. 

 

Les juges de la Cour d’appel ont donné raison à l’actuel exploitant du site Mazen Reslan, tordant ainsi le cou au jugement du Tribunal de première instance, qui demandait l’expulsion de Mazen Reslan du site. Une affaire de vrai-faux Titre foncier est venu s’ajouter aux éléments soulevés par l’Etat qui a poursuivi Mazen devant le tribunal et demandé son expulsion et la restitution du site. Mazen Reslan a fait valoir une lettre de l’Agence nationale de l’urbanisme et des études topographiques (ANUTTC) et un titre foncier en sa faveur. « Faux !», a rétorqué un responsable de l’ANUTTC qui dit que l’administration n’a signé aucun document en faveur de Mazen Reslan. 

 

A l’ANUTTC, il n’y en a aucune trace d’ailleurs, ce qui a laissé libre-cour à toutes les supputations. Le ministère des sports et l’ANUTTC avaient signé un bail emphytéotique permettant à Mazen d’exploiter ce site de 17 hectares, jadis encore propriété de l’Etat. Comme si cela ne suffisait pas, nanti d’un titre foncier, Mazen Reslan a commencé à vendre une partie du site et le reste est devenu une vaste poubelle et les installations ont commencé à se dégrader.

 

Pour rappel, cette histoire remonte à 2009 lorsque Nicole Assélé, à l’époque Secrétaire général du ministère des sports décide de céder ce site à un exploitant libanais, une affaire qui a défrayé la chronique et alimenté les réseaux sociaux. Malgré de nombreuses interventions dont celles du Médiateur de la République Laure Olga Goundjoult et la dernière en date de Nourredine Valentin Bongo, qui y ont vu une arnaque doublée d’une escroquerie, cet arrêt de la Cour d’appel vient de relancer le débat sur la facilité avec laquelle certains obtiennent les titres fonciers dans ce pays, mais surtout cette distraction du patrimoine public au profit d’hommes d’affaires véreux.

 

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1 Commentaires

George'Smith - Nov 28, 21:51

Si c'est avéré que les documents présentés par ce ressortissant Libanais sont des faux, pourquoi le Procureur de la république ne se saisie pas de l'affaire et poursuivre l'intéresser pour faux et usage de faux ?


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