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Société

Litige foncier : La guerre ouverte entre le Génie militaire et les Eaux et forêts

IMG Un litige foncier oppose les Eaux et forêts au Génie militaire dans les parcelles déclassées de la forêt de la Moandah.

On se demande toujours comment deux administrations publiques en arrivent aux menaces de mort et à des plaintes au tribunal dans une affaire qui peut trouver une solution entre les membres du gouvernement concernés par ce dossier. Mais nous sommes au Gabon, terre de tous les possibles. Du coup, depuis le 24  août 2018, le tribunal administratif de Libreville a été saisi par Calvin Dikongo Njomba et autres, composant le collectif des agents du ministère de l’Economie forestière, afin de juger du litige foncier qui les oppose au Génie militaire, et partant au ministère de la Défense.

 

Dans la requête en référé, aux fins de cessation de troubles, introduite par le collectif des agents des Eaux et forêts, ces derniers exposent qu’ils sont par un décret du 22 janvier 2004 propriétaires des deux parcelles déclassées de l’intérieur de la forêt classée de la Moandah. Et qu’alors qu’ils ont, depuis plusieurs années, entrepris des travaux de nettoyage et d’entretien des deux parcelles, ils sont surpris d’apprendre que le Génie militaire du ministère de la Défense nationale prétend avoir des titres de propriété de la parcelle à eux cédée.

 

Mieux, poursuivent les agents des Eaux et forêts, pour matérialiser ses prétentions, le Génie militaire a cru devoir abusivement poser des poteaux de délimitation et détruire les investissements des exposants. A ce jour, notent les membres du collectif, le Génie militaire reste « méprisant de toutes les démarches entreprises par les demandeurs, pour parvenir à un règlement de ce différend et brille par des menaces de mort à leur encontre, comme en témoigne la pancarte plantée par cette dernière ». A l’évidence, rajoutent les agents des Eaux et forêts, de tels actes constituent, à n’en point douter, des troubles, manifestement abusifs et illicites, qu’il sied de faire cesser.

 

Dans sa requête, le collectif des agents des Eaux et forêts va plus loin, en relevant qu’il est évident que le ministère de la Défense, par le biais du Génie militaire, ne produit aucun titre de propriété, ni acte justifiant une cause d’expropriation des exposants. Mais en dépit de cette exposition des faits auprès du tribunal administratif, aucune décision n’a été rendue dans un sens comme dans l’autre. Laissant les deux parties se livrer une guerre d’influence et de menace de toutes sortes. Conséquence, le 28 septembre 2020, le collectif des agents des Eaux et forêts va envoyer une lettre au procureur de la République près le tribunal de première instance de Libreville pour porter plainte. Ce, note le collectif, afin de prévenir toute violence ou atteinte physique des occupants. Michaël Moussa-Adamo (ministre de la Défense) et Lee White (ministre des Eaux et forêts), faut-il en arriver là ?

 

(Affaire à suivre)

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1 Commentaires

Paul Erno - Oct 13, 21:37

C'est la preuve qu'il n'y a pas d'État ai Gabon ! Deux ministères qui se font la guerre et se porte plainte !!! Il n'y a pas d'État de droit au Gabon !!!


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