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Loi organique sur la Cour Constitutionnelle : l’OPAM dénonce l’adoption d’une ordonnance liberticide, perfide, répressive et à l’antipode total de l’idéal démocratique

IMG Le bureau sortant de l'OPAM.

La presse ne compte pas se taire devant l’adoption d’une ordonnance qui menace ouvertement la liberté de la presse dans le pays. L’Organisation patronale des médias (OPAM) sonne le tocsin en multipliant ces deux derniers jours les sorties visant à dénoncer l’ordonnance adoptée récemment par l’Assemblée Nationale.  Guy Pierre  Biteghe, le président de l’OPAM,  a rendu public, ce mardi 7 décembre 2021, un communiqué au sein duquel l’organisation fustige l’adoption d’un texte qui « fait la promotion de la pensée unique ».  Ce texte, poursuit l’OPAM, retire au peuple, et particulièrement à la presse, l’une des rares libertés dont elle pouvait encore se prévaloir, la liberté d’expression. »

 

Pire, rajoute l’organisation patronale,  l’adoption par les députés de l’ordonnance n°010/PR/2021 consacre aux membres de la Cour constitutionnelle le statut de citoyen entièrement à part.  Au point que désormais, d’après cette ordonnance, «  toute personne physique ou morale ou tout organe ou agent de presse auteur de menace, d’outrage, de violence et d’attaque de quelque nature que ce soit contre la Cour constitutionnelle ou l’un de ses membres peut être traduit devant le tribunal correctionnel suivant la procédure de flagrant délit. »

 

Inacceptable retoque l’OPAM. L’organisation souligne que si  dans le texte controversé le terme «  violences » ne pose aucun problème de compréhension, il n’en est pas de même pour les termes «  outrages » et « attaques ». A l’usage, rajoute l’OPAM, ce sont souvent les personnalités ou agents bénéficiant de ces délits qui en définissent les contours et en tirent profit.  Pour l’OPAM cette ordonnance est tout simplement liberticide, perfide, répressive et à l’antipode total de l’idéal démocratique des Gabonais.



Du reste, l’OPAM apporte son soutien à Reporter Sans Frontière (RSF). L’organisation internationale de défense des droits des journalistes a, au lendemain de l’adoption de ce texte, demandé l’annulation d’un texte qui constitue une remise en cause de la dépénalisation du délit de presse au Gabon.

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