Lutte contre le Coronavirus : Quand la Seeg nage à contre-courant

La Seeg incapable d'apporter des solutions à la pénurie d'eau.

La société de distribution d’eau vient de lancer une opération « mains propres » alors que plusieurs quartiers des capitales politiques et économiques manquent d’eau. Une opération interprétée comme de l’enfumage.

On ne cesse de le dire, de le répéter au point de saturer l’espace médiatique et de quasiment souler les citoyens : il faut se laver les mains de manière quotidienne pour lutter contre le Covid-19. C’est d’ailleurs, indiquent les spécialistes, la meilleure arme préventive contre la propagation d’un virus qui a déjà coûté la vie à un  compatriote et atteint 18 personnes sur le territoire national. 

Mais  comment laver ses mains sans eaux dans les robinets ? Comment appliquer les mesures d’hygiène dans les foyers quand depuis plus d’une semaine, voir des mois,  les foyers des quartiers Nzeng-Ayong-Montalier, Pont d’Akébé, Sotega ( à Libreville)  et, Boulevard Ondimba, Cité Sogara, Cité Akosso, Tchengué, Cuvette Centrale, Matiti (à Port-gentil) sont dépourvus d’eau potable ? Poser cette question c’est  comme crier dans le vide, puisque la société de distribution d’eau ne daigne  trouver des solutions à ces pénuries récurrentes dans  les quartiers.   

Mieux, Alain Patrick Kouma et ses équipes ont eu la brillante idée de lancer une opération « mains propres » qui consiste à distribuer via des cubitainers de l’eau aux populations de 7 heures 30 à 17 h 30 pendant 30 jours.  Une initiative qui n’a pas manqué de soulever des critiques au sein des populations en plus  d’être interprétée comme  une plaisanterie de très  mauvais goût. A quoi  cela sert d’avoir quelques litres d’eau dans un carrefour alors qu’une  famille a besoin d’une quantité  bien plus importante pour ses besoins ? Preuve qu’il n’y a rien à attendre  de cette entreprise si ce ne sont des opérations  d’enfumage.