Climat tendu le lundi 4 octobre dernier au Lycée Djoué Dabany (LDD), situé au pk9 à Libreville. Le responsable de cet établissement secondaire privé, Jean Boniface Assélé, n'a pas eu d'autres choix que d'imposer aux parents des élèves orientés par l'État dans son établissement de solder la scolarité avant toute inscription.
Par Wilfrid Kombe Nziengui
La décision semble irrévocable. Jean Boniface Assélé, n'est pas du tout d'accord avec son premier partenaire qui est le ministère de l'Education Nationale, donc l'État. Ce dernier serait toujours débiteur d'une grosse enveloppe qu'il peine à solder.
Ne pouvant donc supporter cette situation, Jean Boniface Assélé s'est rendu le lundi dernier au Lycée Djoué Dabany où il a réuni les parents d'élèves et les membres de l'administration pour dénoncer la violation flagrante du contrat qui lie LDD à l'État gabonais. Agacé par l'énorme dette de l'État, le général Assélé a demandé sèchement aux parents des nouveaux élèves admis en classe de 6e, orientés dans cette structure, de solder eux-mêmes la scolarité de leurs enfants, indiquant par la suite sa volonté de rompre définitivement le contrat avec son partenaire.
Une situation qui n'a pas trouvé l'assentiment des parents d'élèves qui ont refusé d’assumer les frais de scolarité des enfants. D’autan qu’ils n’ont jamais demandé à ce que leurs enfants soient orientés dans les structures privées à l’exemple du Lycée Djoué Dabany. « La direction de l’établissement doit régler cela avec le gouvernement. Nous n’avons pas d’argent pour assumer ces frais », fustige un parent d’élève.
Pour rappel, il y a quelques années, face à l’insuffisance des structures d'accueil, le ministère de l' Education Nationale avait eu recours à plusieurs établissements privés. Structures vers lesquelles certains élèves avaient été orientés dès leur admission en classe de 6e. Sauf que l’Etat gabonais n’a jamais respecté les closes du contrat qui indiquaient qu’il devait prendre en charge l’ensemble des frais de scolarité des enfants. Au point que les responsables d’établissements imposent désormais le paiement de ces frais aux parents.
Le ministère de l’Education Nationale responsable de ce désordre reste à ce jour muet sur le dossier.
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