Ils avaient été curieusement aphones et absents après que la Cour constitutionnelle ait procédé à la première annulation de l’arrêté 0559/PM du 25 novembre 2021 fixant l’entrée en vigueur des nouvelles mesures dans la lutte contre la Covid-19. Au point que Jean Eric Nziengui Mangala, l’actuel conseiller en Communication du ministre de l’Intérieur avait été envoyé au casse-pipe pour lire les modifications apportées à la va-vite dans le nouvel arrêté. Les membres du gouvernement avaient brillé par leur silence donnant l’impression qu’ils avaient ouvertement lâché leur Premier ministre, Rose Christiane Ossouka. Laquelle est malmenée par les organisations de la société civile et le monde syndical.
Alors que sa tête est de plus en plus exigée, que son incompétence et son laxisme sont décriés, que sa torpeur devant la crise sociale insupporte, la Cheffe du gouvernement a eu droit à une vague de messages de soutien des membres de son gouvernement. Lesquels, à travers les réseaux sociaux, sont venus, tour à tour, expliquer le bien fondé du nouvel arrêté pour le moment suspendu.
D’Edgard Mboumbou Miyakou (Communication) à Madeleine Berre (Fonction Publique) en passant par Francis Nkea (Promotion de la Bonne gouvernance) à Biendi Maganga Moussavou (Agriculture), chacun y est allé pour demander la fin « d’une agitation » autour d’une procédure ( la saisine de la Cour constitutionnelle par le Copil Citoyen) qui relève de "l'expression démocratique".
Sauf que là gît le lièvre. Puisque la société civile à travers ses deux saisines fait la démonstration publique de l’incurie avec laquelle le gouvernement Ossouka gère la crise sanitaire en initiant des arrêtés qui violent ouvertement les droits et libertés des citoyens et instaurent un système discriminatoire dans l’ensemble du pays.
Mieux, la société civile accuse désormais le gouvernement à travers sa gestion catastrophique de la crise de préparer une quatrième vague de contagions à la Covid-19 dans le pays en favorisant des clusters dans les lieux de vaccination en plus d’augmenter les vols aériens. « Comment un gouvernement qui prétend empêcher la contagion de sa population par un nouveau variant va ramener dans deux arrêtés qu’il prend, l’augmentation des vols hebdomadaires sachant que le couloir aérien est le principal passage des variants ? », interrogeait, lundi dernier, Geoffroy Foumboula Libeka, le porte-parole du Copil Citoyen.
Malheureusement sur ces questions pertinentes, face à toutes ces critiques justifiées, le gouvernement Ossouka n’apporte aucune réponse. Préférant crié à hue et à dia à « l’agitation » là où on attend de lui des éclaircissements. A défaut d’une communication claire et coordonnée.
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