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Malversations dans la gestion des fonds Covid-19 : Le NAR demande la démission d’Ossouka Raponda

IMG La demission d'Ossouka Raponda exigée par le NAR.

 

L’article 36 de la mère des lois (la constitution gabonaise) stipule : « Le Parlement vote la loi, consent l’impôt et contrôle l’action du pouvoir exécutif dans les conditions prévues par la présente Constitution ».

 

Le 10 Janvier 2022, le Président de la Nouvelle Alliance Républicaine (NAR) interpelait Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale de rendre public les résultats de l’enquête parlementaire sur la gestion financière de la covid-19 par le gouvernement.

 

En s’appuyant sur l’article 04 de la loi 0003/2003 DU 07 mai 2003 portant création, organisation et fonctionnement de la Commission Nationale de la lutte Contre l’Enrichissement Illicite(CNLCEI) et l’article 28 de la loi 0003/2003 DU 07 mai 2003 qui stipule, « En matière d’investigation, la Commission nationale de lutte contre l’enrichissement illicite est saisie soit de sa propre initiative, soit par le Commissaire du Gouvernement, soit par toute autre autorité administrative ou par toute personne intéressée».

 

Ainsi, le 4 février 2022, sous la plume du Président de la NAR, était saisi Monsieur le Président de la Commission Nationale de la Lutte Contre l’Enrichissement Illicite sur la gestion des aides financières dont a bénéficié le Gabon depuis le début de la crise sanitaire en mars 2020. Jusqu’à ce jour, la NAR n’a reçu aucune réponse venant de la CNLCEI.

 

Cependant, le vendredi 20 mai 2022, au cours d’une conférence de presse portant principalement sur un nouvel accord financier, le chef de mission du FMI pour le Gabon,  Monsieur Boileau LOKO exigeait au gouvernement Gabonais de rendre public le rapport d’audit sur la gestion covid-19 allant de la période 2020-2021.

 

Dès lors, le gouvernement via son ministre de l’Economie et de la relance Madame Nicole Jeannine Lydie ROBOTY épouse MBOU, saisissait le cabinet d’audit Deloitte afin de réaliser un audit sur la gestion des fonds alloués à la lutte contre la covid-19 allant de la période du 31 mars 2020 au 31 décembre 2020 et du 1er janvier 2021 au 31 août 2021.

 

Il ressort de cet audit des conclusions accablantes dévoilant une incohérence totale sur les résultats comptables, qui laissent penser à une gestion peu orthodoxe, à une gabegie financière accompagné d’un détournement abusif des capitaux.

 

Mesdames et messieurs

 

Le Gabon notre pays regorge des institutions dont le rôle et les missions sont clairement définis. Malheureusement, les hommes qui les incarnent se caractérisent par une absence notoire d’amour pour ce beau pays. Nous sommes tous tentés de nous interroger sur la nécessité d’avoir une institution comme la Commission Nationale de Lutte Contre l’Enrichissement Illicite qui aubère le budget de la République chaque année. Lorsqu’elle ne peut ni prévoir, ni constater les faits d’enrichissement illicite encore moins centraliser les informations nécessaires pour prévenir les pratiques d’enrichissement illicite,  détecter et faire prendre des mesures conservatoires,  faire réprimer l’enrichissement illicite et les pratiques d’enrichissement illicite. Si seulement cette administration appliquait la moitié de ces missions précitées, les habitudes de détournement dans ce pays ne seraient point autant décriées. La NAR demande simplement au Président de la CNLEI d’avoir le courage de déposer sa démission.

 

Aussi, l’article 33 dispose, je cite : « Les membres du Gouvernement sont politiquement solidaires. Ils sont pénalement responsables des crimes et délits commis dans l’exercice de leurs fonctions. »  Au vu de cet article, la NAR appelle madame le premier ministre entre autre, présidente de la COPIL de prendre ses responsabilités et surtout d’avoir le courage et l’humilité de rendre son tablier auprès du chef de l’exécutif.

 

 Par ailleurs, pourquoi le ministère public en la personne du procureur de la République s’est-il mué dans un silence complaisant et assourdissant ? Pourquoi ne se saisirait-il pas du dossier de la gestion covid-19 afin d’éclairer l’opinion Nationale? En effet, n’est-il pas de son ressort de se saisir des dossiers d’intérêts généraux qui mettent en mal notre  vivre ensemble afin que les responsabilités soient établies, les coupables identifiés et neutralisés ?

 Mesdames et messieurs

 

Au vu de ces interrogations légitiment suscitées par l’inertie déloyale et malveillante des pouvoirs publics face à l’endiguement du phénomène de corruption et de détournement des deniers publics décrié, nous sommes  en droit, une fois de plus, de nous questionner si le Gabon, notre bien commun, est un état de droit ou une république bananière ?

 

La NAR constate pour le déplorer profondément que la corruption et la mal gouvernance ont atteint des sommets dans notre cher et beau pays au point de menacer sa survie, au regard des révélations faites par l’ancien l’Administrateur Directeur Général de Gabon Oil Company  (GOC) lors de son procès des 18 et 19 juillet 2022 le peuple Gabonais a été suffisamment édifié sur gaspillage des deniers public qui devaient permettre le développement du pays.

 

Ici encore, l’inertie de la CNCLEI ainsi que l’injustice de la justice ont été largement démontrées.  

Aujourd’hui nous pouvons nous poser la question sur la séparation des pouvoirs entre l’exécutif, le législatif et le judiciaire. Comme le prévoit la constitution a son article 5

 

Je vous remercie.

                                           Le président

           

                                        Aimé Claude NZAMBA

 

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1 Commentaires

Ulrich - Aug 07, 13:29

Recevez tous mes encouragements, juste vous rappeler que la loi ne stipule pas, elle dispose.


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